Amadou Hott a plaidé en faveur d’une mobilisation massive de ressources additionnelles à hauteur de 300 Milliards de dollars pour l’Afrique pour les trois prochaines années afin d’accélérer son développement.
ECONOMIE – Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a participé mercredi à une conférence ministérielle virtuelle de haut niveau, organisée par le Forum de Paris et la présidence saoudienne du G20 sur le thème: «Surmonter la crise liée à la Covid-19 – Rétablir des flux de capitaux soutenables et des niveaux de financement adaptés pour le développement», rapporte un communiqué parvenu à Seneweb.
Le ministre a participé à la session intitulée «Un financement durable pour le développement de l’Afrique», modérée par M. Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, des Finances et de la relance. Il a partagé ce panel avec M. Tidjane Thiam, envoyé spécial de l’Union africaine, Mme Nadia Calvino, Premier ministre adjoint d’Espagne, Mme Zou Jiayi, Vice-ministre des Finances de Chine, M. Paolo Gentiloni, Commissaire pour l’e?conomie de la Commission europe?enne, et M. Berat Albayrak, ministre du Tre?sor et des Finances de la Turquie.
Le texte signale que les discussions ont porté sur l’initiative de moratoire sur la dette bilatérale officielle du G20, sur la soutenabilité de la dette des pays en voie de développement, et sur un soutien du FMI et d’autres institutions financières internationales à l’Afrique. Et Amadou Hott, dans son intervention, a notamment plaidé en faveur d’une mobilisation massive de ressources additionnelles à hauteur de 300 Mds de dollars pour l’Afrique pour les trois prochaines années afin d’accélérer son développement.
«L’urgence d’une mobilisation accrue de ressources» au profit de l’Afrique
En outre, le ministre de l’Économie sénégalais a indiqué que le FMI pourrait mobiliser les 150 Mds de dollars, notamment à travers une allocation générale de droits de tirage spéciaux (DTS) en faveur des pays africains, comme le FMI avait déjà eu à le faire, lors de la crise financière de 2008 pour les pays avancés et émergents.
Le reste pourrait être mobilisé auprès des autres partenaires au développement et permettrait de soutenir la relance des économies africaines. Cette proposition a été également soutenue par Mme Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique, et Tidjane Thiam, envoyé spécial pour l’Union africaine.
Certains pays du G20 et des institutions financières internationales comme le FMI ont aussi insisté sur l’urgence d’une mobilisation accrue de ressources au profit de l’Afrique et d’un soutien ciblé aux PME africaines.
La conférence a réuni environ 35 pays, et a vu la participation des ministres en charge des finances, de la coopération internationale et gouverneurs des banques centrales de pays membres et non-membres du G20, les dirigeants d’institutions financières internationales et d’institutions financières privées ainsi que des représentants de Think tanks clés et du monde universitaire.
Et les résultats de la conférence alimenteront la réflexion collective internationale en cours et en particulier la réunion du 18 juillet 2020 des ministres des finances et gouverneurs de banques centrales des pays membres du G20, précise le communiqué.
Maderpost / Seneweb