Il y a plus d’un an nous avions averti sur les risques que courait le Sénégal dans sa gestion calamiteuse de la Covid-19. Le risque d’une évolution vertigineuse non maîtrisée du virus était perceptible à travers l’amateurisme béat dont ont fait preuve nos autorités dans leur choix décisionnel. TRIBUNE – Une résilience sanitaire a été négligée au profit d’une résilience sociale et économique ; populiste et inopérante. L’aide sociale a plus touché des démunis structurels que les véritables impactés qui ont fini par se signaler de différentes manières. L’aide économique s’est orientée sur une minorité formelle et a ignoré une majorité informelle. Elle a plus enrichi des déjà qu’impacté sur les salariés fauchés. Aujourd’hui, l’Etat sénégalais se résigne malheureusement à compter les morts à travers des communiqués laconiques, sans pouvoir aller plus loin. Aucune mesure contraignante ne peut être envisagée dans un tel climat de crise de confiance, de risque de désobéissance. Il revient encore une fois aux populations d’organiser une riposte individuelle et communautaire, pour endiguer cette épidémie. Quant à nos gouvernants qu’ils aillent chercher suffisamment de vaccins. Une campagne de vaccination n’a de sens que lorsque ceux qui en répondent sont automatiquement satisfaits. Pour l’instant, les populations s’arrachent le peu de vaccin qui existe et font face aux ruptures de la deuxième dose. Que nos gouvernements aident le personnel médical à sauver des vies en renforçant le plateau médical. Attraper le virus et même avec une comorbidité ne signifie pas mourir. Un plateau médical faible et un défaut de suivi tue plus que la Covid-19. Qu’ils donnent le bon exemple dans le respect des mesures barrières. Ils ne peuvent continuer à s’asseoir sur leurs propres recommandations, croyant pouvoir être obéi au doigt et à l’œil. La pédagogie par l’exemple sera l’une des voies royales de reconquête d’une confiance perdue et d’une situation de gestion hors de contrôle. Le gouvernement d’un côté et la population de l’autre, a été la pire rupture créée par nos gouvernants à travers leurs actes dans un contexte de guerre contre un ennemi commun : la Covid-19. L’heure est grave ! Thierno Bocoum Prèsident du mouvement AGIR ]]>
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