Le Syndicat des personnels des activités aéronautiques du Sénégal (Synpaas) déplore dans un communiqué la répartition “terriblement déséquilibrée” des 77 milliards de francs CFA alloués au tourisme et aux transports aériens dans le cadre du Programme de résilience économique et sociale.
AEROPORTS – “Les premiers pas dans la mise en œuvre de ce plan, dans notre secteur d’activité, posent problème (…) parce que le partage est terriblement déséquilibré et risque de laisser en rade plusieurs sociétés de la plateforme aéroportuaire’’, soutient le Synpaas.
Le syndicat salue toutefois les mesures prises par le chef de l’Etat, dans le cadre du Programme de résilience économique et sociale, pour atténuer l’impact de la pandémie de coronavirus sur l’économie sénégalaise, y compris les secteurs du tourisme et des transports aériens.
Quarante-cinq milliards de francs CFA seront affectés au hub d’Air Sénégal en vue de l’“opérationnalisation” de son plan de développement, selon la clé de répartition des 77 milliards de francs CFA dont le Synpaas dit avoir pris connaissance.
“Une enveloppe de 15 milliards de francs CFA sera allouée au crédit hôtelier et touristique, tandis que 12 milliards seront affectés au paiement des hôtels réquisitionnés pour le confinement des cas contacts du Covid-19”, indique le communiqué.
Cinq milliards de francs CFA sont destinés aux entreprises et agences du portefeuille de l’Etat, selon le texte.
Le Synpaas trouve inéquitable cette répartition des fonds et estime qu’elle va “inéluctablement sonner la mort de plusieurs entreprises du secteur [du tourisme et des transports aériens], et créer les conditions de pertes d’emplois pour des centaines de travailleurs”.
“Au même titre que les hôteliers et la compagnie nationale (Air Sénégal), le gestionnaire et tous les prestataires de l’aéroport vont être impactés avec l’arrêt du trafic”, avertit le syndicat, soulignant que “l’absence de trafic signifie l’absence de revenus”.
Il y aura “2,6 millions de passagers de moins au Sénégal en 2020”, affirme le Synpaas sur la base d’estimations faites par l’Association du transport aérien international, selon lesquelles la reprise du trafic devrait avoir lieu en juillet.
“D’ici là, ajoute-t-il, une entreprise comme LAS (Limak-Aibd-Summa), gestionnaire de l’aéroport [Blaise-Diagne], et les autres sociétés ont besoin d’appui et de garantie pour pouvoir assurer les salaires de leurs agents avant un début de rentrée de fonds vers août et septembre”, affirme le syndicat.
Il laisse entendre, sur la base de ces prévisions, que le montant alloué par l’Etat aux entreprises du tourisme et des transports aériens est insuffisant.
Maderpost / APS
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