Enfin, un scientifique sénégalais a osé sortir du consensus mou et il n’est pas étonnant que ce soit le Directeur du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Fann, le Pr Moussa Seydi qui sensibilise non seulement les populations depuis quelques semaines sur la dangereuse propagation du coronavirus, mais encore vient de valider le protocole qu’il propose et qui donne raison au Français le Pr Didier Raoult qui n’a cessé de crier sous les toits que l’association chloroquine/azytrhormycine est un remède approprié contre le covid-19.
CORONAVIRUS – Droit au but. Sans virgule. Le professeur sénégalais estime “encourageants’’ les resultats de l’hydroxychloroquine ou chloroquine obtenus dans le traitement des malades du Covid-19.
Mieux, il annonce sa généralisation dans les sites de prises en charge des patients de Covid-19.
“Au regard des rapports bénéfices-risques, nous avons jugé utile d’utiliser ce traitement (l’hydroxychloroquine) chez nos patients. Les résultats que nous avons commencés à obtenir sont encourageants. Nous allons généraliser cette molécule au niveau de tous les sites de prise en charge au Sénégal”, dit celui qui aura réussi là où a échoué son homologue français, mais qui le fera certainement et définitivement entrer dans l’histoire si jamais le Sénégal prenait le dessus sur le covid-19.
S’exprimant dans vidéo postée ce mercredi et reprise par plusieurs médias sénégalais, le spécialiste indique que si l’absence d’effets secondaires se confirment sur 100 malades, ils vont ajouter l’azithromycine, soit l’association précisé par son homologue français.
Toutefois, le praticien a appelé les populations à éviter l’automédication afin de ne pas provoquer la rupture de ce médicament commercialisé sous la spécialité “Nivaquine”, rappelant que “l’hydroxychloroquine est important pour la survie de nombreux malades souffrant de maladies chroniques”.
Contrairement à la démarche française qui a accepté timidement d’associer la chloroquine au protocole médical dans la phase grave de la maladie, soit le stade final du virus qui n’est pourtant plus dans le sang des victimes, c’est au début du traitement que la molécule préconisée par le pr français sera utilisée au Sénégal, dans la mesure où elle va réduire la charge virale du covid-19.
Interrogé par Maderpost, le Dr Bacar Dia, ancien ministre de la Communication, puis des Sports sous le régime Wade, dit être en phase avec le Pr Seydi.
“Il a raison d’essayé et c’est ça le rôle d’un scientifique. Parce qu’il (le Pr Seydi) sait que la chloroquine ne sera importante qu’au début du traitement parce qu’elle va s’attaquer au virus, après, c’est trop tard. Je pense qu’il faut un consensus fort, il faut aller dans le sens d’un débat mettant aux prises des esprits éclairés. C’est important pour la suite”, a dit le Dr Bacar Dia.
En France, le Pr français Didier Raoult, microbiologiste, 68 ans, né à Dakar, patron de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, qui prône l’usage de l’hydroxychloroquine commercialisée également sous le nom de Plaquenil, pour soigner le coronavirus, a claqué la porte du conseil scientifique du Président Macron.
Son remède à base de chloroquine est contesté par des scientifiques qui mettent en garde contre les effets secondaires de la molécule.
Dans le protocole français, il est préconisé de pratiquer l’électrocardiogramme (ECG) avant la prise de l’hydroxychloroquine , ce qui n’a jamais été fait pour les Africains qui ont pris pendant des dizaines d’années la chloroquine à titre prophylactique et thérapeutique.
Le Sénégal enregistre 99 cas confirmés positifs au coronavirus, 9 cas sont guéris et 90 cas sont sous traitement.
Maderpost / APS
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