Après trois mois de présence du coronavirus sur le territoire national et deux mois et demi passés sous le régime spécial de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu, les Sénégalais commencent à subir de plein fouet les affres des mesures de restriction et certains n’hésitent pas à manifester leur ras-le-bol, indique Emedia.
EMEUTES – “Parfois, de façon violente. Ces deux derniers jours, et principalement la nuit dernière, la rue a grondé. Elle aura été très mouvementée pour plusieurs coins du pays, avec des manifestations spontanées contre le couvre-feu”, dit encore le site lu par Maderpost.
A Tambacounda, à Pikine, à Mbacké, à Touba, ou encore à Thiès, plusieurs jeunes sont sortis affronter les forces de l’ordre. Des scènes de casse ont même été notés dans certaines zones après le passage des manifestants, dont plusieurs chauffeurs qui réclamaient la levée de l’interdiction du transport interurbain.
Le centre de traitement des épidémies de Touba + ambulance en feu.
À la fin, tu ne sais même plus qui blâmer !😭😭🚶🏾♂️🚶🏾♂️ pic.twitter.com/ezXhm0cn00— Papa Diabel🌟🇸🇳 (@PaDiabelM) June 3, 2020
A Touba, le centre de traitement des épidémies a été la cible de leur colère, avec une ambulance incendiée et le personnel sanitaire indexé par des jeunes qui disent ne pas croire en la maladie.
A Pikine, c’est au nez et à la barbe des policiers, impuissants et en nombre relativement faible, que les jeunes sont sortis par plusieurs dizaines pour protester, tandis qu’à Mbacké, ce sont des édifices publics et la station régionale de RFM, qui ont été pris pour cible et vandalisés.
Des scènes similaires ont été notées à Tivaouane, où le commandant de la gendarmerie a été blessé lors des échauffourées qui ont occasionné plusieurs arrestations parmi les manifestants.
Maderpost / Emedia