Les transformatrices de poisson regroupées au sein des groupements d’intérêt économique (GIE) de Mballing (Mbour) ont appelé à la mise en place de financements, en vue de les aider à mieux faire face aux répercussions liées à la pandémie de COVID-19.
FINANCEMENT – Par la voix de leur porte-parole, Maguette Diène, elles se disent “inquiètes, parce que surprises par l’apparition (…) du coronavirus qui a mis à genoux toutes’’ leurs activités.
“C’est pourquoi nous sollicitons du président Macky Sall la mise en place d’un mécanisme de financement, qui pourrait être un plan de résilience économique et sociale’’, a lancé Mme Diène.
S’exprimant lors d’un point de presse organisé sur le site de transformation de Mballing (Mbour, ouest), elle a révélé que les femmes transformatrices ont subi des “pertes énormes”. Elle affirme qu’elles n’ont pu vendre les produits halieutiques qu’elles avaient transformés et qui, aujourd’hiui, pourrissent entre leurs mains.
“Certaines d’entre nous ont même donné à crédit leurs produits à des revendeurs sénégalais et d’autres de la sous-région (…)”, a-t-elle ajouté. Elle déclare qu’avec l’arrivée du Covid-19 qui a entraîné la fermeture des frontières, les traformatrices ne savent plus “où donner de la tête’’.
Elles disent beaucoup compter sur les autorités à la tête desquelles le président Macky Sall. Elles souhaitent à cet effet que leurs produits en souffrance depuis plus de deux mois dans les magasins de stockage, soient achetés et mis à la disposition des ménages devant bénéficier de l’aide alimentaire d’urgence.
“Nous femmes transformatrices et autres actrices de la pêche souffrons atrocement, alors que les populations ont besoin de nos produits. De grâce, aidez-nous Monsieur le Président à sortir la tête de l’eau”, a imploré Maguette Diène.
Le président de l’Association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale maritime (APRAPAM), Gaoussou Guèye, a déploré “une situation catastrophique”. Il a pointé les “mauvaises conditions” de travail de ces braves femmes et hommes des sites de transformation, surtout dans un contexte de COVID-19.
“A l’image de la plupart des sites de transformation, celui de Mballing est confronté à des problèmes d’eau, entre autres, alors que leur travail a besoin d’hygiène. Ici, le poisson est manipulé de manière hors norme”, s’est indigné M. Guèye.
“Dans un passé très récent, on nous parlait de la modernisation des sites, avec la construction d’aires modernes, mais aujourd’hui, il n’en est rien”, a regretté M. Guèye.
Pour lui, ce qui se passe actuellement au niveau des sites est “déplorable et honteux” pour le Sénégal.
Maderpost / APS
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