Les services d’infrastructures des télécommunications en Afrique doivent être rénovés si le continent veut fournir efficacement des services de santé numériques, note un nouveau document de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
TELECOM – Produit à la lumière de la pandémie de coronavirus (Covid-19) en cours, le document note comment la crise sans précédent a démontré à travers le monde le rôle vital des technologies numériques dans la lutte contre de telles épidémies sanitaires, accélérant en particulier la numérisation de nombreuses entreprises et services, y compris la mise en place du télétravail et des systèmes de visioconférence, l’accès aux soins de santé, l’éducation et aux biens et services essentiels.
“Les pays africains ont plus que jamais besoin de renforcer le développement de leur secteur des TIC en mettant en place des cadres juridiques et réglementaires relatifs à la cybersécurité, la protection des données personnelles et la vie privée, les paiements numériques et en soutenant la croissance des startups des technologies financières”, note le document intitulé, “Le Covid-19 et les Tic en Afrique”.
Le document note que les pays africains qui ont fait des progrès dans la libéralisation de leur secteur des télécommunications, qui à son tour a conduit à la large disponibilité des infrastructures à haut débit, ont pu en tirer profit dans la lutte contre le Covid-19.
“La cartographie des infrastructures pour les situations d’urgence sera importante pour constater comment les politiques et la réglementation ont rendu difficile l’exploitation des TIC pour répondre à l’urgence face au Covid-19 à travers le continent.
Cette leçon peut être utilisée pour assurer la flexibilité et la réforme continue du cadre réglementaire et politique à l’avenir”, lit-on dans le document.
“Il est essentiel de documenter les enseignements tirés de l’utilisation de l’argent mobile et d’autres applications pour poursuivre l’activité économique comme la vente de biens et de services”, informe le document, ajoutant que dans le secteur de l’éducation, beaucoup doit être fait pour garantir que les étudiants africains bénéficient de l’accès à l’apprentissage en ligne comme cela se passe dans les pays développés.
Le document note que l’application de la santé pour le suivi et le traçage de la pandémie et d’autres aspects, y compris la collecte et l’analyse des données, est généralement faible en ce moment et ajoute qu’il est nécessaire de collecter plus de données dans ce domaine pour compiler l’expérience de l’Afrique.
“Il faut aller au-delà des technologies actuelles, voir ce que nous réserve les technologies émergentes en Afrique ; l’intelligence artificielle, la technologie blockchain, l’internet des objets et l’analyse des méga données en particulier. Nous n’avons pas vu grand-chose dans ce domaine en Afrique, mais ces technologies sont très utilisées dans les pays développés pour le diagnostic, le traitement et la découverte de médicaments”, recommande la CEA.
Maderpost / LEJECOS / Adou FAYE