ENTRETIEN – Réalisatrice du documentaire « Le Dernier Poumon du monde » sur le bassin du Congo, Yamina Benguigui fait résonner les voix africaines sur l’écologie. Propos recueillis par Malick Diawara https://youtu.be/KQB9frQUo7Q Il est d’usage de parler de l’Afrique comme du berceau de l’humanité. Avec le bassin du Congo, elle pourrait aussi être une partie essentielle de la solution face au réchauffement climatique, à condition que soit véritablement prise en compte son importance écologique. Massif forestier de 3,7 millions de kilomètres carrés, le bassin du Congo est le site où s’écoule le fleuve Congo, le 2e du monde après l’Amazone. Il abrite aussi une tourbière qui a emmagasiné 10 000 ans durant 30 millions de tonnes de carbone. Autant de raisons qui ont conduit la réalisatrice Yamina Benguigui à s’y intéresser. Pour construire le documentaire qu’elle lui a consacré, Yamina Benguigui a fait parler des acteurs locaux très conscients des enjeux écologiques qui se jouent autour du bassin du Congo. Elle s’est également appuyée sur les découvertes et propos du professeur congolais en écologie tropicale Suspense Averti Ifo, et de son homologue anglais Simon Lewis. Ensemble, ils permettent tous de prendre conscience de l’importance capitale du bassin du Congo dans l’écosystème mondial. Pour Le Point Afrique, Yamina Benguigui est revenue sur la genèse de ce documentaire qui, selon les mots de son producteur Philippe Dupuis-Mendel, « s’inscrit dans une histoire où le savoir ancestral rejoint les recherches contemporaines des scientifiques pour nous faire comprendre l’ampleur du danger dans un combat écologique planétaire qui nous concerne toutes et tous ».]]>
