Na biir ! Dirait mon ami Garmi de RFM. Et combien aurait-il raison de galvaniser la planète foot pour le plus grand rendez-vous planétaire du ballon roi dont le coup d’envoi sera donné aujourd’hui, jeudi 14 juin 2018, à Moscou, avec le non moins diplomatique Russie-Arabie Saoudite, si nous en jugeons par gorge profonde, le Platini qui nous en a mis plein la vue au point de nous désintoxiquer, de nous rendre moins accro au foot. Oui, parfois, la main de l’homme provoque le hasard et donne à l’arrivée une combinaison de rêve à la marinade magique. Ce «saafara» associé à un talisman au bout desquels une finale rêvée, genre France-Brésil transcende l’imaginaire pour se créer, avec comme, bien entendu, cerise sur le gâteau, le sacre du Coq gaulois prédit par les autels vaudous. Que c’est bon d’avoir du relationnel, en Afrique. Surtout ! La Samba n’avait vu que du feu en 1998. Paris ! Paris était belle comme la France multiraciale au grand dam des “nationalistes”. Pari gagné de la République des footeux. Le Mondial commence, à quelques encablures du Kremlin, non loin du bon vieux Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti, le tout puissant et désormais ex-KGB dont le Président russe, Poutine, «El Poutino» pour le monde dit “libre”, champion de judo, Krav-maga et de close combat fut un acteur clé durant la guerre froide avant d’en être le boss. Que de souvenirs. Cette belle vieille Russie, capitale du football roi, pendant un mois. Ca promet ! On va se régaler. Les envoyés spéciaux ne vont pas chômer. Surtout après le Ramadan. Des conquêtes en perspective. La Russie est belle et ce n’est pas le monde et les amoureux du football qui vont s’en plaindre. Drazvouthié Russia. Nous voilà donc, nous Sénégalais qui retrouvons le cercle fermé des 32 nations qui vont défendre leurs couleurs, dans une ambiance arrosée à la vodka. Chacun sa culture, ses ambitions, ses moyens, ses forces, ses limites. Il y aura du tout pour rire, comme pour pleurer. Ainsi se veut une Coupe du monde. Expéditive, renversante, enivrante. Saoule jusqu’à la lie. Dans cette Coupe du monde que 8 Nations ont déjà remportée, 5 pays africains tenteront le pari de l’impossible. Le Sénégal parmi les mieux placés du Continent (3e et 27e mondial) en fait partie. Quinze millions de Sénégalais souffriront le martyr quand l’équipe faiblira, autant sortiront de leurs foyers pour exulter. Le bonheur d’une victoire en Coupe du monde se célèbre. Avec nos désormais deux “normaux”, ataya, ici, de la Vodka pour les Russes. Partout, ce sera toujours avec la même ferveur. Il est fini le temps des incertitudes. Le temps de la restitution des gammes vues et revues à l’entraînement attend de s’exprimer. Pour le Sénégal, ce sera le 19 prochain, à Moscou, face aux redoutables Polonais sortis premier de leur groupe E de la zone Europe. 10 matches, 8 victoires, 1 nul et 1 défaite, 28 buts de marqués, la moitié d’encaissés et le meilleur buteur Lewandoscki auteur de 16 réalisations en éliminatoires. Ce n’est pas peu. Il est bon que nous le sachions afin de ne pas nous surestimer. Comme le disait Aliou Cissé, alors capitaine des Lions en 2002 en Corée et au Japon, il ne faut pas “s’enflammer”. Au foot, nous existons à peine. L’entrée en matière ne se fera pas face à n’importe qui. La Pologne, 10e meilleure équipe du monde avant le démarrage du Mondial. Il y aura ensuite le Japon, puis la Colombie. Que d’adrénaline en suspens. Il faut espérer que la bande à Aliou ne nous serve pas des matches au couperet. Difficiles à vivre, impossibles à digérer. Le pays va s’arrêter pour vivre au rythme des Lions et de leurs prestations. Il en sera de même pour nos frères du Nigeria arrivés en Russie dans leurs superbes tenues d’apparat. Très beau. Il leur reste à être tout aussi sublimes dans une poule de feu. Argentine, Islande, Croatie. De quoi avoir des urticaires. La fortune ne s’est pas voulue tendre avec les Eagles. Tout comme pour le Maroc qui s’est vu recalé, une cinquième fois, à l’organisation d’une phase finale du Mondial. 2026. Le monde a préféré l’offre du triptyque Etats-Unis – Mexique – Canada pour une méga Coupe du monde à 48. Le fric a pesé. Une fois de plus. Entre 11 milliards de gain et 5 milliards, la FIFA a vite fait de choisir. Les Ricains, en plus d’être les gendarmes du monde, sont devenus ceux du foot. Qui va leur tenir tête ? Certainement pas mes amis Marocains qui ont raté le rendez-vous de la «solidarité africaine» en fermant la porte à la CAN en 2015 pour raison d’Ebola. Il y a des choses qui ne s’oublient pas en Afrique. Surtout quand il s’agit de solidarité. Aux Lions de l’Atlas de rugir pour de donner raison. Ils devront sortir de l’enfer de leur groupe (A) conduit par le Portugal devant l’Espagne qui a viré son sélectionneur à trois jours de l’ouverture du monde, et l’Iran. Cette équipe toujours difficile à battre. L’Egypte de Salah ravagé par le casseur du Real, Ramos, devra s’inventer une consistance en attendant le retour de son pharaon pour faire face au pays hôte la Russie, le voisin de la Ligue arabe, l’Arabie Saoudite et l’Uruguay, le démon des Africains. Le Ballon d’or africain, pas au mieux, devra trouver les mots pour remobiliser un team dévasté par le “crime” madrilène. Revenir pour briller après 26 ans d’absence. Une mission à remplir. Et enfin la Tunisie, placée elle aussi dans un groupe (G) de feu. Quelle idée de se retrouver dans le cercle de la Belgique, du Panama et de l’Angleterre. Vraiment difficile. Comme pour tous les autres Africains, elle devra aller chercher chez le Poutine, les qualités de défense et offensives. Ce n’est que dans ce idée que nos représentant, dopés par les heures de gloires du KGB, pourront s’inventer une histoire dont les résonances siffleront dans nos oreilles sur un aire d’El Poutino ! Recordman ]]>
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