PRESIDENTIELLE – Ousmane Sonko, comme Mes Madické Niang et Abdoulaye Wade, seraient-ils en train de dérouler sciemment ou inconsciemment le tapis rouge à Idrissa Seck, en en faisant le principal opposant du président sortant Macky Sall de la prochaine présidentielle ? Si l’on en juge par une possible fraction du Parti démocratique sénégalais (PDS) qui menace, du fait de l’intransigeance de la seule et historique “constante” qui a fini par imposer son fils exilé Karim Wade ; la décision de Me Niang de briguer la magistrature suprême, et enfin par les déclarations chocs du leader de Pastef et candidat également à la présidentielle, il ne serait pas étonnant qu’Idrissa Seck que plusieurs observateurs jugent “plus mesuré” et comme un “homme d’Etat”, truste à l’arrivée les voix libérales, celles qui ne croient plus en Macky Sall et les indécis. Il semble désormais évident que le choix irrévocable du “congrès” et l’intransigeance de Me Wade ne donnent aucune autre possibilité aux libéraux que d’avoir pour champion l’ancien leader de la Génération du concret, qui faut-il le rappeler, avait demandé aux femmes en 2009, lors de son premier meeting de campagne au Centre international du commerce extérieur du Sénégal pour les locales du 22 mars de la même année, de lui «donner les moyens de réaliser mes ambitions pour Dakar et pour le Sénégal». Au regard de la ligne de Me Wade et sûrement en possession d’informations de première main, cette demande est la meilleure du parti comme le laissait Karim Wade qui invitait déjà les siens de la Génération du Concret et particulièrement les cadres du PDS à “rétablir la capacité d’écoute” et à “se faire des reproches” quant à leur “capacités d’action”, . Etant ainsi le mieux placé de ses ouailles pour s’imposer comme le seul véritable challenger du PDS dans la bataille présidentielle, Me Wade ne tolèrerait bien entendu aucun écart, aucune autre ambition. Sauf que Me Madické Niang ne peut accepter une posture radicale, d’abord parce qu’il est bien au fait des termes du dossier de Karim Wade, notamment de sa libération et de son exil, et aussi parce qu’il redoute une erreur stratégique que payerait cher à l’arrivée son parti. Reste que sa candidature dite alternative aura, d’une manière ou d’une autre, un impact certain sur le vote des libéraux, surtout si la candidature de Karim Wade est invalidée par le Conseil constitutionnel. Me Wade se retrouverait obligé de donner des consignes de vote pour ou contre Me Niang, ou alors de demander le boycott pur et simple de la présidentielle. Des consignes que les militants du parti pourraient ne pas suivre. Idrissa Seck qui ne s’attendait peut-être pas à une telle offrande de son ex-mentor, ne restera pas observateur jusqu’à la présidentielle, prendra le pari politique de fédérer les libéraux autour de sa personne et de son projet de société. De plus, les propos tenus et diffusés sur les réseaux sociaux et quelques sites d’information par Ousmane Sonko, leader de Pastef et candidat à la présidentielle de février 2019, dans le cadre d’une discussion publique, peuvent lui servir aussi. Les insatisfaits de la gestion de l’administration et de la politique du Président Macky Sall et les indécis qui ne sont pas prêts à entendre et assumer un discours d’une telle tonalité pourraient regarder du côté d’Idrissa Seck moins radical et va-t-en guerre. Le but du jeu dans l’entendement des Sénégalais étant de conserver ou de changer mais non de fusiller des hommes politiques, Ousmane Sonko pourrait payer cher à l’arrivée ses positions radicales. Reste maintenant à voir comment l’ancien Premier ministre de Wade va-t-il capitaliser ses cerises offertes par des opposants trop rigides aux yeux des électeurs. Maderpost ]]>
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