L’initiative d’instituer une Journée internationale dédiée à la femme est venue de la Deuxième Conférence internationale des femmes socialistes, organisée en 1910, à Copenhague.
JIF – Elle est très précisément à l’actif de la journaliste allemande Clara Zetkin. Il reviendra au révolutionnaire russe, Vladimir Illich dit Lénine, de décréter, en 1921, le 8 mars Journée internationale des droits de la femme. Un demi-siècle après, précisément en 1970, l’Organisation des Nations-Unies donnera à cette Journée une envergure mondiale.
1970- 2024, soit bientôt, le cinquantenaire de ce décret de portée mondiale ! Une journée à célébrer dans le recueillement et en souvenirs de toutes et de tous qui ont donné de leur intelligence, de leur sueur et parfois de leur sang pour contribuer à assurer à cette frange importante de notre société des conditions meilleures de vie et de travail !
Célébrons la Journée internationale du 08 mars. Pas besoin, pour cela, d’être un militant de je ne sais quelle cause ! Pas besoin d’avoir une sœur ou une nièce. Pas besoin d’avoir une fille, une épouse ou une confidente avec qui partager angoisses et espérances !
Il suffit de réaliser que nous sommes fils d’une…mère ! De nous rappeler que vivant avant d’être nés, nous avons vécu en elle et par elle. Pendant 9 mois. Par elle, nous avons respiré et mangé ! Après oui bien sûr le cordon est coupé Mais la relation, elle, jamais ! Elle n’est jamais coupée. Elle se renouvelle dans une autre tranche de vie, de la vie après la naissance !
Notre frêle corps entre ses mains expertes, elle nous allaite avec une dextérité d’une sublime douceur ! Elle nous berce de cette mélodie qui insuffle déjà la joie de se délecter de « ce qui plait à la fois au cœur et aux oreilles ». Nous sommes en califourchon sur son dos, qu’elle soit malade ou en méforme, qu’elle soit aux champs, dans la cuisine ou au bord du puits pour laver, nettoyer et rincer.
Célébrons la femme pour ce qu’elle incarne comme douceur et comme amour. Mais surtout comme don de soi en donnant la vie en risquant la sienne et en veillant sur la vie !
Dans cette patience aux accents stoïques et dans cette solitude que seule habite celle qui aime…pour aimer, elle reste à l’affut du premier regard, du premier sourire, de la première dent, du premier mot, du premier pas. Que de stress ! Que d’incertitude ! Que de questionnements voire d’angoisse !
C’est maman ! La mienne et la tienne ! Célébrer, la femme c’est, d’une certaine manière, s’essayer à s’acquitter d’une dette de reconnaissance ! Célébrer la femme c’est, au-delà de l’instant, de cet instant, l’aider à faire usage du mieux que possible, de tout son potentiel, de son immense potentiel pour contribuer à notre bien-être à nous tous !
Célébrer la femme, c’est rendre hommage à toutes celles qui ont renoncé à leur légitime ambition afin que l’époux, le fils ou le frère réalise la leur. Célébrer la femme, c’est s’évertuer à avoir l’intelligence de sa faiblesse, la conscience de son imperfection pour baliser ensemble la voie à ce nécessaire dépassement qui ne peut que militer pour notre entente et notre l’harmonie ! Célébrer la femme, c’est la mettre en confiance afin qu’elle cultive son lopin dans cet immense champ que constitue le devoir de procurer de la joie aux enfants mis au monde sans leur avis !
Célébrer la femme, c’est s’imposer un supplément de générosité, commandé par la conscience que, sans elle tout comme elle sans nous, nous devenons des néants d’êtres. Finalement, célébrer la femme c’est nous célébrer en tant qu’humains, c’est-à-dire des habitants du globe qui ont fini par s’approprier ces valeurs cardinales que cristallise « l’humanitude » !
Maderpost