Avec l’apparition du croissant lunaire le jeudi 07 octobre 2021 marquant la fin du mois de safar 1443, le Gamou sera célébré ce lundi 18 octobre 2021. Grand pèlerinage annuel et période de prières intenses, le Gamou commémore la naissance du prophète Mahomet (PSL), dans différentes localités du Sénégal, principalement à Tivaouane, depuis 1902, grâce à Seydi Hadji Malick Sy et, à sa mort en 1922, par ses différents successeurs et khalife. Autres places fortes où l’on célèbre cette nuit : Médina Baye à Kaolack, Thiénaba dans la région de Thiès, Touba et Ndiassane qui célèbre le baptême.
RELIGION – Depuis 1902 donc, des milliers de pèlerins, en dahiras ou individuellement, se rendent chaque année à Tivaouane, l’un des principaux centres de la confrérie au Sénégal à environ 90 km à l’est de Dakar, pour répondre à l’appel de Seydi Hadji Malick Sy, amplifié par son premier khalife, Seydi Aboubacar Sy et ses successeurs. Le “Gamou”, appellation locale du Maouloud (ou Mawlid), est une fête musulmane célébrant la naissance du prophète Mahomet. Elle est organisée, chaque année, dans la nuit du 11 au 12ème jour du mois de Rabihoul Awwal (troisième mois du calendrier Hégirien).
Pour cette année, Tivaouane va encore célébrer le Gamou en toute sobriété. En effet, le khalife a indiqué avoir consulté la famille d’El Hadji Malick Sy, en présence de conseillers médicaux au sujet de l’opportunité ou non d’organiser le Gamou de Tivaouane dans le contexte sanitaire actuel.
Le Khalife Général des Tidianes Serigne Babacar Sy Mansour, conformément aux recommandations du Sceau des Prophètes (PSL) en cas de pandémie et sur la base des avis éclairés des autorités médicales du pays, demande à l’ensemble des fidèles et sympathisants de la Hadara de Tivaouane de surseoir, cette année encore, au grand rassemblement dans la ville sainte pour la célébration du Mawlid 2021.
A cet effet, le Khalife invite les fidèles à célébrer autrement le Gamou dans l’intimité familiale, Burds y compris, tout en insistant sur le respect des mesures de prévention, à la solidarité, l’entraide, et à la prière pour vaincre ce fléau.
Cette année, le chef religieux a donc donné la consigne à ses fidèles de célébrer le Gamou chez eux. « Une question de cohérence avec les mesures prises jusqu’ici par la confrérie », estiment le chercheur sénégalais spécialiste des religions Bakary Samb et bon nombre d’observateurs.
En effet, les Tidianes, qui représentent 49% des musulmans du pays, avaient maintenu leurs mosquées fermées malgré l’autorisation de réouverture des lieux de culte en mai dernier.
Face à la pandémie de coronavirus qui continue de sévir dans le pays, même si la tendance baissière se confirme de jour en jour, les portes paroles de la confrérie ont cité plusieurs versets du Coran et hadith appelant les fidèles à ne pas mettre en danger la vie de leurs concitoyens. « A l’impossible nul n’est tenu. Le coronavirus, plus qu’une maladie est une malédiction et un fossé qui n’est franchissable qu’au péril de notre santé et de notre vie », ont-ils ajouté.
Les Tidianes, qui représentent 49% des musulmans du pays, avaient maintenu leurs mosquées fermées malgré l’autorisation de réouverture des lieux de culte en mai dernier.
En raison de la pandémie de Covid-19, le khalife général des Tidianes de Tivaouane, Serigne Babacar Sy Mansour, a “jugé utile et salutaire d’inviter les fidèles à célébrer le Maouloud de cette année dans l’intimité de leur foyer”. Avant d’ajouter : “Rien ne lui ferait plus plaisir que de pouvoir communier avec vous à nouveau, mais à l’impossible nul n’est tenu”.
“Ce qui lui importe, poursuit le porte-parole du khalife, ce n’est ni la lettre, ni le nombre de fidèles mobilisés, mais l’essence de cette commémoration”. Résultat des courses, Serigne Babacar Sy Mansour Sy “nous invite à célébrer autrement cette année, sans bain de foule”. D’autant plus qu’à ce jour, 73 mille 866 cas ont été déclarés positifs, dont 1 871 décès.
Toutes choses qui font que l’attraction est à Kaolack avec Médina Baye et Leona Niassene, fiefs des talibés de Cheikh Al Islam El Ibrahima Niasse. Il est à souligner que le Gamou est célébré aussi à Touba, Thienaba et Ndiassane où l’on se focalise sur le baptême.
Maderpost / Emedia