Le Président Bassirou Diomaye Faye a annoncé samedi sa volonté de discuter avec « sérénité » la question de la présence militaire française dans son pays, mais « sans rupture brutale ». Il a aussi évoqué la situation compliquée entre la CEDEAO et l’AES.
DIPLOMATIE – M. Faye, élu sur la promesse d’une rupture avec l’ancien système, ne s’est pas prononcé sur la date de fermeture éventuelle des bases françaises.
« Je ne peux pas vous dire quand ça aura lieu parce que même les modifications qui doivent intervenir entre pays doivent être discutées en toute sérénité et en toute amitié. Je ne pense pas qu’on ait besoin aujourd’hui, quel que soit le partenaire, d’aller vers des ruptures brutales », a-t-il déclaré, répondant à une question d’une journaliste.
Le président français Emmanuel Macron avait récemment annoncé que son pays prévoyait de réduire à quelques centaines d’hommes sa présence militaire en Afrique de l’Ouest et centrale.
La France dispose de plusieurs emprises militaires à Dakar. Elle a commencé à réduire sa présence en 2023 et ne devrait conserver qu’une centaine de militaires au Sénégal, contre 350 actuellement.
M. Faye a aussi reconnu d la Cedeao était en difficulté après le départ de trois de ses membres et a dit envisager avec humilité et sans illusion sa tâche de médiateur pour les convaincre de revenir.
Il s’est engagé à essayer de faire revenir les trois pays défectionnaires de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le Mali voisin, le Burkina Faso et le Niger, autour de la table de négociation.
« J’ai la chance où la malchance de ne pas avoir été là quand les sanctions étaient prises par la Cedeao contre les Etats de l’AES. Ces Etats ne me regardent (pas) comme étant quelqu’un parmi ceux qui les ont sanctionnés. Donc ils ont cette facilité à me parler plus qu’ils ne peuvent le faire avec les autres. C’est un atout qu’il faut mettre au service de la communauté », a-t-il fait valoir.
Maderpost / Seneweb