CHRONIQUE – Je ne sais si tout le monde vit la même galère financière, ou alors, suis-je le seul à dégoupiller d’une embellie générale, de laquelle je me suis dépareillé, pour ne voir que le système est assez nanti. Et que tout le monde se la coule suffisamment douce, pour exploser, au moment opportun, le volumineux coffre-fort de Baye Aladji, dont Adja Marème vantera à forts ngoyane, les mérites de sa gestion émérite, en claquant, comme seules savent le faire nos belles Sénégalaises, le chiffre d’affaire réalisé, si ce ne sont les tontines ou retombées d’investissements et autres placements nationaux de notre vaillant secteur privé désargenté?
L’heure est grave.
La tabaski approche, à grandes pattes gambadées de ladoum, et point de généreux preneurs, dans cette anarchie citadine, instaurée en mode de gouvernance sociale, de la fête la plus importante et populaire du pays.
Un autre problème me diriez-vous, dont il conviendrait de faire tout un tintamarre. La tabaski ce n’est pas le foutoir, et Dakar qui en a marre du désordre, n’est pas un enclos à ciel ouvert !
Mais chaque chose en son temps et celui qui urge, est de savoir où trouver le fric qui fait grandement défaut aux concepteurs de l’émergence.
Chers messieurs, dames émergentistes où est passée la tune ?
Comment est-on passé des promesses du gap distributeur à tout va, à la dèche qui n’épargne plus personne. Même pas les haut d’en haut ? Notamment ces cols blancs du secteur des BTP, qui crient leur ras-le-bol.
Il paraîtrait que près de 3000 de leurs travailleurs seraient en sursis, à cause d’arriérées de paiement qui s’élèveraient à plus de 250 milliards de francs CFA.
J’entends même dire que tous les grands chantiers de l’Etat sont à l’arrêt pour défaut de cash. Tout comme, j’ai cru entendre que la très importante Délégation générale des pôles urbains du très silencieux Seydou Sy Sall n’est pas dans le flow. Pas un Kopeck de reçu en 2019 !
Pas besoin en tout cas d’un bac plus 50 pour comprendre que ce n’est pas le Pérou et que le Trésor de l’émergence expire la tension financière et ne fait pas dans le blow.
Les délestages de dame Senelec sont de plus en plus fréquents. Ce n’est pas encore l’inquiétude, mais il y a de quoi être sur les dents.
Encore heureux que le prix du baril du pétrole ne flambe et que le dollar ne se hisse sur les incertitudes de l’Euro et de son Union en perte de vitesse.
Moi qui me disais : enfin une tabaski digne de l’émergence, me voilà encore parti de l’endroit pour l’envers et un appel à la mobilisation générale de solidarité, pour une tabaski partagée et dans la dignité.
Je ne regarde pas du côté du Maroc, mais il est temps de s’inspirer du courage de souverain et d’apporter les corrections nécessaires à ce manque de tunes qui nous pourrit la vie.
D ‘ici là, ne me parlez pas d’émergence d’autant que cela ne fait pas tendance dans cette immersion de pensions ! Normal, je n’ai pas la pêche, tout est à la dèche ! Pardon !
Joummah Moubarak et bon week-end à tous
Charles FAYE/RFM