Le Sénégal n’a jamais connu, depuis l’avènement de l’internet et des réseaux sociaux, cette nouvelle vague d’indignation, de haine, de méchanceté, de sensibilités transformées par une fibre d’insultes, de diffamation, bref une cruauté indescriptible entre internautes. TRIBUNE – Aujourd’hui, l’environnement de ces plateformes numériques est pollué par un Nouveau Type de Sénégalais méconnaissable, brusquement devenu méchant, arrogant et sans pitié sur les réseaux. Divulgation de données personnelles, guerre des audios, partage de vidéos Lomotif, atteinte à la vie privée… le web est devenu un ring digital où organiser un battle d’insanités entre internautes est devenu le maître mot de l’exigence. Ce n’est pas ce Sénégal que nous voulons sur le web. Ce n’est pas cette jeunesse perdue, trompée, agressée dans des réflexions immatures que nous voulons. La facilité d’ouvrir en quelques minutes une chaîne YouTube, à créer un compte Twitter, Facebook, Tiktok ou Instagram, a accéléré cette nouvelle tendance d’hypocrisie, de méchanceté et de haines méconnues du Sénégal. Les esprits s’échauffent à la moindre critique sur le net. Les déclarations se font sentir dès qu’un commentaire est fait sur un sujet qui fâche ou qui ne nous arrange pas. A vrai dire, ce changement de comportements des internautes est lié à deux facteurs que tout le monde connaît. C’est un secret de polichinelle que de dire que depuis l’implication en politique de la jeunesse, la perception a totalement changé dans les esprits. Les jeunes qui dormaient dans leur coin ont pris conscience de la situation du pays, et veulent vaille que vaille avoir une place dans le milieu politique pour, ne serait-ce que, tenter de conduire le pays à des lendemains meilleurs. Cette vague d’indignation doublée d’une affaire de fesses impliquant un homme politique et une jeune masseuse est, d’une part, le point déclencheur de cette chose nauséabonde qui risque de polluer l’atmosphère socio-politique de notre pays. D’autre part, la société est tenue en haleine par le chômage, la corruption, le népotisme flagrant, les abus de pouvoir, le délit d’ingérence, le détournement de fonds et les malversations diverses. Une société à deux balles, tirée vers le bas par elle-même et par ceux du haut. Les autorités le savent et laissent venir cette «mafia Kacc Kacc» très dangereuse, chauffant sur son chemin une jeunesse déséquilibrée et à bout des mensonges, complots et combines des politiciens qui veulent rendre ce pays invivable. Ce plaisir à faire du mal à son prochain sans aucune modération est inquiétant. C’est une patate chaude qui pourrait, si l’on ne prend pas garde exploser entre les mains d’innocentes personnes. Notre Sénégal mérite mieux que ça. Semer la bonne graine sur le web Les réseaux sociaux sont des plateformes complémentaires capables de participer à l’émergence et au développement d’un pays. Nous avons une jeunesse très digitale capable de relever les défis de la créativité. Le numérique ne doit pas simplement être un buzzword utilisé par les politiques pour endormir le peuple. A l’heure des nouveaux métiers et de l’avancée de la recherche scientifique, de la crypto monnaie, de l’intelligence artificielle, de la blockchain… nous ne devons pas rater encore ce train de la révolution numérique. L’entrepreneuriat des jeunes innovateurs, chaîne de valeur de la grappe TIC et tous les autres projets dans le cadre du Programme Sénégal Numérique, ne doivent pas être phagocytés et oubliés par cette situation délétère du web. Jeunes du Sénégal n’acceptez pas de faire partie de ce nouveau type de sénégalais totalement différent de nos réalités. La politique politicienne n’en vaut pas la peine. Basile Niane Spécialiste en Communication Digitale Consultant IT et Directeur Général de Social Net Link ]]>
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