La récent appel du pied du MFDC en direction de Macky Sall, en cette période de pandémie, devrait nous interpeller sur l’avenir de notre belle province du Sud. OPINION – Oui, certes, un bel accord signifierait l’arrêt des combats, des tensions; il rendrait le sourire a ses habitants, instaurerait un climat de confiance et de sérénité dont la région a tant besoin. Cependant, le silence des armes suffirait il à faire décoller la province? L’insécurité est elle la cause unique de tous les maux de la Casamance, ou plutôt un symptôme que nous refusons d’identifier ? En vérité, comme d’autres insurrections sur le continent (Mali, Burkina, Nigeria etc …), les “troubles” en Casamance sont en réalité la surinfection d’une autre plaie. Cette autre plaie, s’appelle enclavement avec son corollaire, le sous-développement. Comment en effet, ne pas se désoler de voir une région aussi riche de son sol, de sa pêche, de sa culture, se voir assigner à une perpétuelle jachère de part sa situation géographique ? Coupée du Nord, devra elle indéfiniment regarder vers Banjul ou Bissao pour ses échanges et son développement ? Comment s’étonner alors que, mécaniquement, structurellement, inexorablement, elle ne se détourne de la mère patrie ? Certes, cette instabilité a aussi des causes culturelles et politiques que nous devons questionner avec honnêteté et sans tabou: avons nous toujours été équitables envers nos frères du Sud en terme de développement, d’éducation et de santé ? Avons nous tout tenté pour que ne naisse pas ce sentiment d’abandon ? Pas sûr … Cette nécessaire introspection réalisée, comment agir ? La réponse tient en trois mots: désenclaver, désenclaver, désenclaver !!! A moins bien sur de rayer la Gambie de la carte (hypothèse hautement improbable), de quel choix disposons nous pour ressouder Bignona, Zighinchor, Kolda avec le Nord ? Le projet d’une autoroute reliant, par exemple Kaolak à Bignona ne serait il pas un magnifique projet de développement panafricain autonome, et dont tous nos compatriotes pourraient bénéficier ? Le développement d’un aéroport international au Cap Skiring ou à Zighinchor ne constituerait il pas un appel d’air formidable en direction de nos amis touristes qui pourraient ainsi accéder en direct à notre petit paradis caché ? De tels projets nécessiteraient bien entendu des moyens financiers colossaux mais les dividendes tirés de l’exploitation prochaine de nos gisements pétroliers off score ne constitueraient il pas un levier solide, donnant au reste du continent un bel exemple d’investissement public structurel et durable ? La balle est maintenant dans le camp des décideurs politiques. Les Français disaient, au lendemain du premier choc pétrolier de 1973, “En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées”. Au Sénégal, nous avons le pétrole. Aurons nous les idées ? Léon BADIANE – Kafountine]]>
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