Le mois d’octobre est un mois de sensibilisation contre le cancer. C’est aussi une période de plaidoyers pour lutter contre cette maladie qui fait des ravages dans le monde et aussi dans notre pays. Professeur Mamadou Diop, un éminent oncologue, propose des solutions pour faire reculer ce fléau.
LISCA – Le spécialiste souligne que l’objectif de faire reculer le cancer du col de l’utérus est à notre portée au Sénégal. L’une des solutions, c’est, suggère-t-il, de mettre en place un programme national tout en organisant des dépistages pour y arriver. « Nous avons les compétences et cela ne demande pas beaucoup d’investissements », explique le Pr. Diop qui s’exprimait lors de la cérémonie de lancement des activités d’Octobre Rose par la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca). Le spécialiste explique que le col de l’utérus, n’est pas comme le sein où l’on ne peut pas voir à l’œil nu la glande mammaire. Il faut donc une mammographie.
Le pré-cancer ne peut être détecté. Il faut pourtant le détecter avant les lésions cancéreuses. À la différence de la glande mammaire, le col de l’utérus est, lui, bien visible. On peut voir les lésions précancéreuses pendant 10 à 15 ans.
« L’OMS disait que si toutes les femmes du monde se faisaient voir au moins une fois dans leur vie, on réduirait de 40 % la mortalité du cancer du col de l’utérus », indique le professeur Diop. Il précise, le cancer du col de l’utérus, dans les pays où il y a des programmes de dépistage, est l’un des cancers les plus rares. C’est le cas des États-Unis, de la France, de l’Europe de l’Ouest, entre autres.
Maderpost / Igfm