La question du bradage foncier préoccupe au plus haut niveau le collectif des citoyens thiessois composé des organisations politiques et citoyennes qui a fait face à la presse pour dénoncer avec la dernière énergie cette “prédation foncière” dont sont victimes les thiessois.
FONCIER – Pire, des domaines publics constitués par des espaces verts, renseigne le porte-parole du jour, le Juge Ibrahima Hamidou Dème, des réserves forestières, des espaces non aedificandi sont morcelés sans tenir compte de l’impact sur l’environnement et l’écosystème.
Ce qui signifie pour le juge Dème qu’à l’instar des autres régions du pays, Thiès n’est pas épargnée par la boulimie et la prédation foncières.
“La ville de Thiès et les trois communes qui la composent, sont actuellement au cœur d’un bradage et d’une spoliation foncières sans précédent”, a déclaré le juge Dème. Qui regrette que “de pauvres citoyens soient dépouillés de leurs parcelles sous prétexte de non mise en valeur par une procédure de désaffection manifestement illégale et dépourvue de toute utilité publique. Toutes ces parcelles sont purement et simplement vendues par les communes ou attribuées à des personnalités avec la complicité de l’administration locale“.
Il poursuit pour attirer l’attention : la bande de terre partant de l’entrée de la commune de Thiès, longeant le quartier Grand standing et allant jusqu’à la gare routière sur la route nationale 2 a été morcelée et vendue.
Le collectif de l’opposition composé des organisations politiques et citoyennes, And Sopi Thiès, Ensemble, Fds, Pastef, Pur, République des Valeurs, des membres du parti Rewmi, Taxawu Sénégal, y’en a marre et de collectifs de quartier, exige la publication du procès-verbal de désaffection et de réaffectation des parcelles dans toute la ville de Thiès et d’autre part, décide de saisir la Cour Suprême en référé pour faire cesser les violations graves des droits fondamentaux des thiessois.
Cependant, selon le collectif des citoyens thiessois,” toutes les actions des communes de la ville, faites avec l’aval des services déconcentrés et de l’administration territoriale sont aux antipodes de ces recommandations”.
Maderpost / Dakaractu