FINANCES – Le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie des Finances et du Plan, chargé du budget, du Sénégal, s’est réjoui de la forte expansion du marché financier de l’Union Monétaire Ouest Africain(UMOA) et sa contribution sur l’économie de la sous-région.
Malgré les avancées notées sur le marché financier sous régional, M. Birima Mangara relève que les secteurs prioritaires de développement de nos Etats comme ceux de l’éducation, de l’énergie, du transport, et de la santé pour ne citer que ceux-là, nécessitent encore des besoins de financement importants.
Il l’a fait savoir à l’ouverture de la journée d’information et de sensibilisation sur le marché financier de l’UMOA que le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf) a tenu ce lundi 4 juin au CESAG.
M. Mangara estime qu’un recours accru au marché financier régional dans le cadre d’un financement à long terme et à moindre coût, permettra de consolider les acquis dans les domaines tantôt cités.
Ce qui, à son avis, favorisera l’entrée de nos pays dans le concert des nations émergentes offrant des conditions de vie satisfaisantes.
7 500 milliards de FCFA mobilisés de 1998 à 2017
Le ministre en charge du budget fait savoir que le marché financier de l’UMOA a permis de mobiliser depuis sa création en 1998 plus de 7 500 milliards de FCFA au 31 décembre 2017, soit une moyenne annuelle de 390 milliards FCFA.
D’après lui, la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (Brvm), avec quarante-cinq (45) sociétés cotées et quarante et une (41) lignes obligataires à ce jour, pour une capitalisation boursière totale de plus de 9 800 milliards de FCFA, occupe la sixième place au classement des bourses africaines.
Aussi, poursuit-il, entre 1998 et 2017, 80 % des ressources levées sur le marché financier régional ont été destinées au financement des Etats de l’Union et particulièrement aux secteurs de l’énergie, de la télécommunication et des infrastructures.
528 milliards de F Cfa entre les mains des acteurs agréés du Sénégal
En ce qui concerne particulièrement le Sénégal, le ministre du budget informe qu’aussi bien l’Etat que plusieurs entreprises ont déjà eu recours au marché financier. Il a ainsi cité entre autres, les sociétés SONATEL,SENELEC, ICS, etc…
Dans cette foulée, il rappelle que l’action SONATEL constitue une des valeurs phares de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières.
En outre, a-t-il ajouté, les avoirs-titres et espèces détenus par les acteurs agréés du Sénégal sont estimés à 528 milliards de FCFA, soit 8,60 % des avoirs en conservation.
Ce qui est la preuve d’une volonté d’ouverture du marché vers les produits innovants encouragée par l’Etat du Sénégal dans l’optique d’élargir le spectre des investisseurs, mais également des émetteurs.
Il énumère ainsi le sukuk d’un montant de 100 milliards FCFA émis en 2014 dans le cadre de la dynamique mondiale de l’industrie financière islamique.
Une première opération qui, à son avis, a été une démarche novatrice dans la sous-région du moment qu’elle a connu un grand succès au point de recevoir le premier prix africain des Awards de la finance islamique.
U
ne opération suivie en 2016 d’une deuxième émission d’un sukuk d’un montant de 150 milliards FCFA.
Source : LEJECOS