Dans un communiqué paru hier mardi, 4 avril, la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) a annoncé que la date de dépôts des membres du comité directeur et des dossiers de candidature à la présidence de la FSBB (prévue le 6 mai) prend fin à 18 heures, ce mercredi 5 avril.
BASKET-BALL – D’ores et déjà, la Convergence pour le renouveau du basket-ball au Sénégal (Crbs) et l’Union des anciens basketteuses et basketteurs du Sénégal (Ubbs), qui ont été rejoints par l’ancien président de la Fsbb, Baba Tandian, disqualifient le président sortant, Babacar Ndiaye, en course pour un 3e mandat.
« Babacar Ndiaye est en tournée. Il est en train de chercher avec une certaine complexité à faire du saupoudrage pour montrer à l’opinion que les clubs sont avec lui alors que ce n’est pas le cas. Pourquoi on dit que Babacar Ndiaye ne peut pas se présenter aux élections ? Les textes de 2015 ont été les textes les plus consensuelles du basket-ball sénégalais. Avec le cadre de concertations des clubs, (entre autres), on avait obtenu une limitation des mandats », justifie le président du Guédiawaye Academy, Pathé Keïta.
Avant d’accuser Babacar Ndiaye, « élu en 2015, et réélu en 2019 », d’avoir « modifié les textes. » Par ailleurs, a-t-il souligné : « J’ai actuellement avec moi au moins une quinzaine de dossiers de candidatures à la présidence et au comité directeur. Il y en a d’autres qui ne m’ont pas encore été transmis. Mais, nous n’allons pas les déposer au niveau de ce comité électoral. Ils veulent qu’on dépose nos dossiers pour légitimer ce comité ad hoc. Cela ne nous engage pas. Il y aura une compétition électorale mais pas déloyale. »
Dans ce sillage, les anciens basketteurs réclament « l’instauration d’un système démocratique qui garantit des élections transparentes. »
Dans leur déclaration lue par Marie Amélie Lopez, championne d’Afrique en 1974, ils ont demandé le départ de l’actuelle équipe de la FSBB. Une requête, qui disent-ils « est devenue une exigence pour le salut du basketball sénégalais. » Car, ont-ils expliqué : « de notre posture d’observateurs que nous occupons depuis fort longtemps jusqu’à ce que certains nous jugent actuellement comme complices et au vu de l’évolution du basket sénégalais, nous, Union des basketteuses et basketteurs du Sénégal, avons décidé de sortir de notre réserve afin d’aider à corriger les manquements. »
Lesquels manquements qui ont pour nom, fulminent-ils, « absence d’une véritable politique sportive qui suppose l’élaboration d’un programme planifié, avec des objectifs clairs sous tendus par un budget et un chronogramme clairement défini, une absence de politique de formation, de reddition des comptes, de violations répétées des textes qui régissent le fonctionnement du basket, la mauvaise gestion du championnat avec ses démarrages tardifs et des calendriers de compétitions qui tirent en longueur, les cumuls de fonction, le manque de compétitions régionales ou internationales surtout chez les jeunes, des infrastructures insuffisantes et/ou dans un état de dégradation avancées. »
Parmi les propositions de redressement, l’ancien entraineur des Lions, Abdourahmane Ndiaye « Adidas » et Cie ont insisté sur « la révision des textes afin de les rendre plus démocratiques et plus inclusives, mais qui répondent aux normes et aux standards en vigueur dans les pays qui performent au plan africain et mondial », mais aussi sur « l’ancrage à la limitation des mandats du président à deux uniquement », entre autres.
Maderpost / Emedia