Je ne sais pas par où commencer ? J’en ai tellement dit que je cherche, bafouillant, cafouillant. Rien. Pas un mot ne vient. Silencieux, emportés comme ces 11 bébés, par l’ombre de la mort, dans la fournaise de la néo-natalogie de Tivaouane, 13 mois après l’enfer de nouveau-nés à Linguère. A croire que nous sommes dans un concours de barbecue. J’ai toujours cru, que le service de néo-natalogie accueillait des bébés en difficulté, ayant besoin de soins médicaux particuliers. Tels les prématurés et autres bébés ayant contracté des maladies. J’ai toujours pensé, que les maternités de type 2 et 3, disposaient d’unités de réanimation néonatales haut de gamme. J’étais convaincu, que les pédiatres devaient passer au moins deux semestres dans un service de réanimation néonatale, au cours de leur internat en pédiatrie, pour avoir si je ne me trompe, un diplôme d’études spécialisées en néonatalogie. De mes cours lointains de lycéen, j’avais retenu, que le courant électrique arrive par un fil, et repart par un autre, toujours de couleur différente, sans se toucher, pour alimenter et faire fonctionner un appareil. J’avais ainsi appris, qu’un court-circuit se produit lorsque deux fils électriques sont mis en contact direct, sans isolation, et qu’il suffit d’une augmentation brusque de l’intensité, pour qu’un incendie puisse se déclarer. Des choses qui arrivent souvent, dans nos marchés informels, quand le plastique isolant le fil acheté à vil prix s’endommage, ou quand le tâcheron outrepasse ses compétences. Tout comme, désormais, des établissements recevant du public, réalisés à coups de milliards, s’enflamment et consument des bébés. Court-circuit positif de contact oblige. Acté et entré, dans l’ordinaire des colonnes de faits divers sordides. Une habitude maintenant. C’est clair, nous n’avons rien retenu du naufrage le Joola. Faut croire même que nous avons épuisé nos réserves d’indignations. Sinon quelques mots, pour ceux qui s’émeuvent et s’épanchent, sans rien changer des comportements et habitudes surfant à des années lumières de la rigueur, de la discipline, de la conscience sociale. Parlons comme toujours. Remercions Abdoulaye Diouf Sarr. Déjà qu’il a perdu la bataille de Dakar. C’est sans regret. La sanction politique du résultat. Ne rions pas. Oublions, qu’une surtension électrique peut survenir après la foudre de l’hivernage qui arrive. Omettons, que l’humidité, le vieillissement, la dégradation de l’isolement ou encore un oubli reliant les bornes de batteries peuvent provoquer un court-circuit. Rôtir dans les néonatalogies telle est la nouvelle ordonnance des courts-circuits publics. Il n’y a pas de mots pour s’indigner. Suis abonné maintenant au crématoire. Charles Faye ]]>
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