M. Diallo, 25 ans, est accusé d’attentat à la pudeur sur une voisine, une mineure. Le Procureur a requis deux ans de prison pour ce jeune homme qui a nié les faits.
ATTENTAT A LA PUDEUR – M. W. dormait à poings fermés quand un jeune homme a fait irruption dans sa chambre la réveillant avec une arme blanche à la main. Il lui intime l’ordre de se déshabiller. La plaignante dit avoir reconnu M. Diallo comme étant son assaillant. « C’est quand il a allumé sa torche que je l’ai reconnu. J’avais aussi reconnu sa voix. Il m’a intimé l’ordre de me déshabiller et j’ai énergiquement refusé. Il m’a menacée et blessée au visage avec son couteau. Il n’est pas arrivé à ses fins. Il a crié “wooy danouna” ! », rapporte la fille à la barre du Tribunal de grande instance de Mbour. C’est une autre version qu’a servie le prévenu. « Je ne suis pas entré dans sa chambre. Ce soir, j’étais avec des amis autour du thé. Et vers 23h, j’ai pris congé d’eux parce que je devais aller au travail le lendemain », a-t-il dit.
Mais pour le Procureur, c’est bien le prévenu qui est entré dans sa chambre. « La partie civile l’a reconnu par son accoutrement, sa voix et physiquement quand il a allumé sa torche. Même la sœur de la partie civile qui partageait avec elle la chambre a dit avoir reconnu le prévenu. L’imputabilité des faits est avérée », a-t-il soutenu, avant de requérir deux ans de prison ferme.
La défense n’entend pas se plier à cette thèse du parquet. « Le doute existe. Même la Police a reconnu qu’il y a un doute. La partie civile a dit que l’homme portait une tenue militaire et la Police a trouvé dans la chambre de mon client une tenue militaire. Mais cela ne suffit pas pour asseoir une condamnation contre le prévenu qui a toujours été constant dans ses dénégations. Le doute doit profiter à l’accusé », a plaidé l’avocat de M. Diallo. L’affaire a été mise en délibéré pour le 20 décembre.
Maderpost / Emedia