EAU – Cinq mois après avoir annoncé sur Grand Jury de RFM, précisément le 10 juin, que l’attributaire définitif de la concession serait connu le 20e jour du même mois avant de déclarer un mois plus tard dans l’Observateur que le même attributaire, qui met décidément du temps à se faire connaitre, serait connu le 26 juillet, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement n’a toujours pas dit à cette date du 19 octobre, qui du groupe français Suez, de Veolia virée du Gabon et autre multinationale française, et la SDE en place au Sénégal depuis 1996 et détenue à hauteur de 42% par un actionnariat sénégalais, a remporté le marché pour 15 ans d’exploitation.
Une situation que ne supportent plus des actionnaires sénégalais et leurs partenaires qui ont décidé de secouer le baobab et de rappeler au ministère son rôle de régulateur et non de commandement aveugle et absolu de l’avenir d’un acteur privé du secteur. Prié de faire le boulot, le conseil d’administration a pris les devants et bien entendu cela que ne peut qu’emmener tout le monde à aller jeter un coup d’oeil sur l’or bleu à la suite de la réunion dudit conseil d’administration, le 17 octobre.
“(…), près de 5 mois se sont écoulés sans que l’adjudication provisoire n’ait été prononcée. Cette attente anormale et inédite en matière d’appels d’offres a des conséquences négatives sur le fonctionnement de la SDE et la visibilité du sous-secteur de l’hydraulique urbaine”, regrettent les administrateurs de la SDE.
Comme le fait remarquer le quotidien Walf, après le processus lancé depuis 2016 et arrivé à son terme depuis plus de six mois, suite à la phase de pré-qualification qui a laissé sur le carreau 6 candidats à la suite de la notation survenue quelques mois après le dépôt le 5 janvier 2018 et des rencontres de mise à niveau en février, et la qualification technique qui a permis de retenir et valider les 3 offres restante; devait débuter le 1er juin dernier la dernière phase : soit l’offre financière qui permettrait de sélectionner l’opérateur.
Le moins disant étant connu. Où est le problème ?
Qu’est-ce qui se passe pour que ce qui a été fait en une semaine en 1996, quand on attribuait à la SDE la concession dans un contexte matériel informatique moins performant qu’aujourd’hui, qu’on mette autant de temps en 2018 pour l’attribution de la concession de l’eau ?
Voilà trivialement comment Maderpost campe le débat, non s’arrêter sur les deux concurrents exclusivement français et non sans se demander si la la France n’est pas simplement en train de dicter au Sénégal la conduite à tenir dans la gestion de ses affaires qu’elle aimerait voir rentrer dans le giron exclusif de ses multinationales.
Le gouvernement qui ne réalise pas à temps les infrastructures via la SONES et accuse donc un retard considérable qui nous vaut la galère nationale de coupure d’eau, doit de l’argent à cette même SDE détenue à raison de 5% pour les salariés, autant pour l’Etat et 32% par des hommes d’affaires sénégalais bien connus de la place.
Rappeler la SDE à l’ordre alors qu’elle est en fin de contrat au 31 décembre 2018, en convoquant les termes de confidentialité alors qu’on est incapable de donner le nom de l’attributaire depuis 5 mois, voilà ce qui est problématique.
C’est quoi le problème ? Où faut-il aller chercher encore et trouver la raison ?
Maderpost
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