L’université d’Oxford a dit mardi attendre des informations complémentaires du régulateur britannique avant de reprendre les essais sur les enfants de son vaccin développé avec le laboratoire AstraZeneca. Des caillots sanguins chez des patients ayant reçu le sérum ont été signalés. VACCIN – L’université d’Oxford a annoncé mardi 6 avril qu’elle suspendait les essais sur les enfants du vaccin contre le Covid-19 qu’elle a développé avec le laboratoire anglo-suédois AstraZeneca, dans l’attente de l’avis du régulateur britannique. “S’il n’y a pas d’inquiétude concernant la sécurité de l’essai clinique pédiatrique, nous attendons des informations complémentaires du MHRA [le régulateur britannique] sur les cas rares de thrombose qui ont été rapportés chez des adultes, avant de procéder à de nouvelles vaccinations dans l’essai”, a indiqué l’université britannique dans un communiqué. “Parents et enfants doivent continuer à se rendre aux visites prévues et peuvent contacter les sites où se tient l’essai s’ils ont des questions”, a ajouté l’université. Le MHRA enquête sur des signalements de caillots sanguins chez des patients qui ont reçu le vaccin d’AstraZeneca. Sept cas mortels ont été recensés au Royaume-Uni sur un total de 30 cas identifiés, avait indiqué samedi le régulateur, alors que plus de 18 millions de doses du vaccin d’AstraZeneca ont été administrées dans le pays. Un lien avec les thromboses ? La responsable du MHRA June Raine a affirmé depuis que les gens devaient “continuer à se faire vacciner quand ils sont invités à le faire”. “Notre examen approfondi et détaillé est en cours concernant les rapports de types très rares et spécifiques de caillots sanguins avec un faible taux de plaquettes après le vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca”, a-t-elle poursuivi, précisant qu’“aucune décision n’a encore été prise quant à une éventuelle action réglementaire”. Un responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Rogerio Pinto de Sa Gaspar, a estimé mardi que la balance risque/bénéfice continuait à peser “largement” en faveur de l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca. Plus tôt dans la journée, un responsable de l’Agence européenne des médicaments (EMA) a évoqué l’existence d’un “lien” entre le vaccin d’AstraZeneca et les cas de thrombose observés après son administration, dans une interview au quotidien italien Il Messaggero. L’agence européenne a dans la foulée précisé que son comité de sécurité “n’a pas encore abouti à une conclusion et (que) l’examen est actuellement en cours”. Suspicions en Europe Depuis plusieurs semaines, des suspicions sont apparues sur de possibles effets secondaires graves, mais rares, après l’observation chez des personnes vaccinées avec AstraZeneca de cas de thrombose atypiques. Par précaution, plusieurs pays ont décidé de ne plus administrer ce vaccin en-dessous d’un certain âge, comme la France, l’Allemagne et le Canada. La Norvège et le Danemark ont même suspendu son utilisation pour l’instant. De son côté, AstraZeneca a assuré en mars qu’il n’y avait “aucune preuve de risque aggravé”, et assuré samedi que “la sécurité des patients” constituait sa “principale priorité”. Maderpost / Afp]]>
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