Au moment où des pays africains font leur marché en Russie et à l’instar d’autres aviations africaines, l’Armée de l’Air du Sénégal, qui a depuis plusieurs années fait le pari de se moderniser en profondeur, pourrait faire un formidable bond en avant technologique et devenir un des premiers en Afrique sub-saharienne à avoir la possibilité de réaliser des raids aériens de précision.
ARMEMENT – Le contrat tchèque lancé en avril 2018 permettra au Sénégal d’acquérir dans les prochains mois ses avions L-39NG pleinement apte aux opérations air-air grâce à l’emport de deux missiles AIM-9L Sidewinder de facture américaine ou Python Mk-5 de facture israélienne.
Testé comme plateforme d’emport et de tir des bombes à guidage laser GBU-12 sans que l’on sache si c’est une option retenue par les Sénégalais, cette avancée technologique donnera un nouvel atout de taille à l’armée de l’air sénégalaise.
De plus, ces monoréacteurs L-39NG vont permettre aux Sénégalais de faire l’impasse sur le chasseur pakistanais JF-17, un avion particulièrement mal aimé pour ses pannes répétées et jugé onéreux à l’emploi.
L’Armée de l’Air du Sénégal devient donc le client de lancement de l’Aero L-39NG.
Par rapport aux versions précédentes cet avion est nettement plus moderne. Disposant d’une nouvelle motorisation fournie par l’industriel américain Williams et d’une avionique israélienne de dernier cri le L-39NG n’a plus grand-chose à voir avec l’avion d’entraînement qui durant la guerre froide fit les belles heures des écoles soviétiques de pilotage militaire.
C’est le grand retour de l’avion tchèque sur la scène internationale. Le gouvernement sénégalais vient de signer un protocole d’accord avec l’avionneur Aero en vue de la dotation de quatre avions de combat L-39NG destinés à des missions de chasse légère. Ces avions seront livrés en deux lots de deux exemplaires, le premier en 2020 et le second l’année suivante.
Pour autant les militaires sénégalais doivent recevoir sous quelques mois leurs trois Embraer A-29 Super Tucano de facture brésilienne, des avions qui leur donneront un véritable bol d’air. Dans le même temps l’état-major local ne cache pas son intention d’acheter des hélicoptères plus récents, de manière à permettre le retrait progressif de machines vieillissantes notamment de facture russe ou soviétique. Les crashs des MI-17 et MI-35 survenus en mars 2018 au Sénégal et septembre 2019 en Centrafrique devraient précipiter cette option de renouvellement.
Avec Avionslégendaires