Un opposant politique en Arabie saoudite a été condamné à la peine capitale après avoir été reconnu coupable d’avoir dénoncé la corruption et des violations présumées des droits de l’homme sur les réseaux sociaux, ont déclaré des sources proches de l’affaire aujourd’hui.
PEINE DE MORT – Mohammed al-Ghamdi, dont le cas a été examiné par la Cour pénale spécialisée, a été jugé coupable de conspiration contre les dirigeants saoudiens, de subversion des institutions de l’État et de soutien à l’idéologie terroriste, selon les mêmes sources. Son frère, Saeed al-Ghamdi, a affirmé que les charges retenues reposaient en partie sur des publications critiquant le gouvernement et exprimant un soutien à des ” prisonniers d’opinion ” sur un compte de médias sociaux peu suivi.
L’Arabie saoudite, connue pour son utilisation fréquente de la peine de mort, a exécuté 94 personnes depuis le début de l’année en cours, selon les chiffres rapportés par l‘AFP. Bien que le royaume se soit engagé dans un processus de réformes sous la direction du prince héritier Mohammed ben Salmane, il a été critiqué à plusieurs reprises pour son bilan en matière de droits de l’homme.
Le climat politique dans le pays a été dénoncé comme étant marqué par la répression et les arrestations pour l’expression d’opinions dissidentes, même sur les réseaux sociaux. Des militants des droits humains ont vivement critiqué le verdict, remettant en question les engagements réformateurs proclamés par le royaume.
Cette affaire soulève des préoccupations quant aux limites de la liberté d’expression et de la critique du gouvernement en Arabie saoudite, malgré les efforts déployés pour promouvoir une image de modernisation et d’ouverture à l’échelle internationale.
Maderpost / Actu221.net