Le secrétaire exécutif de l’Autorité nationale d’assurance qualité de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ANAQ-SUP), a tiré ”un bilan satisfaisant” des missions assignées à la structure, avec notamment une dizaine d’universités qui ont soumis une demande d’habilitation.
ENSEIGNEMENT – ‘’Aujourd’hui, les universités sénégalaises qui devaient soumettre une demande d’habilitation institutionnelle ont suivi la procédure jusqu’au bout et le Conseil scientifique de l’ANAQ-SUP s’est prononcé’’, a révélé Lamine Guèye.
Cheikh Anta Diop de Dakar, Iba Der Thiam de Thiès, Alioune Diop de Bambey -la première université à obtenir l’habitation institutionnelle- Gaston Berger de Saint-Louis, l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) et Assane Seck de Ziguinchor ont respecté la disposition réglementaire en la matière, a-t-il indiqué.
Faisant le bilan des dix ans d’existence de l’ANAQ-sup, créée en 2012, il a signalé que dans l’enseignement privé, 190 établissements ont été évalués sur environ 350, soit plus de la moitié.
‘’Pour les programmes, parce que nous évaluons la gouvernance et les infrastructures, nous en sommes 620 à programmes, dont environ 290 venant des établissements publics, le reste concernant le privé’’, a-t-il souligné.
Une délégation de l’ANAQ-SUP, avec à sa tête son secrétaire exécutif, a séjourné pendant trois jours dans les régions de Kaolack, Kaffrine et Fatick, zones d’implantation de l’USSEIN. L’Autorité souhaite que cette université puisse entamer sa ‘’démarche qualité”, après la sortie de sa première promotion cette année.
‘’A l’heure où je vous parle, les organismes internationaux qui évaluent l’assurance qualité au niveau des pays, reconnaissent que nos standards sont de très bonne qualité’’, s’est réjoui Pr Lamine Guèye.
Pour lui, le plus important était de démarrer les évaluations et de convaincre la communauté universitaire de les accepter.
Il considère que l’ANAQ-Sup avait un ‘’grand défi’’, celui d’avoir des ‘’référentiels reconnus au plan international pour évaluer l’enseignement supérieur”. Il indique que grâce ‘’une réflexion soutenue et importante avec l’appui de l’Etat et de partenaires, le travail a été fait”.
‘’L’ANAQ-SUP s’est rendu compte, après dix ans de travail, qu’en plus de l’évaluation et de l’habilitation, il était nécessaire, pour certaines questions importantes, de faire des investigations scientifiques pour améliorer ce qui se fait pour la qualité de l’enseignement supérieur’’, a-t-il poursuivi.
Il rappelle que l’ANAQ-SUP était au départ regardée ‘’comme une police ou une gendarmerie”. Mais, son arrivée a aujourd’hui favorisé ‘’une sorte d’émulation saine’’ entre les universités, les facultés, les unités de formation et de recherche (UFR) et les enseignants qui sollicitent de leur propre chef une évaluation, fait-il remarquer.
Maderpost / Aps