Toute vérité n’est pas bonne à dire. Même si la vérité est faite pour être dite et affirmée. Le désormais ex-directeur de Dakar Dem Dikk Maitre Moussa Diop l’a appris à ses dépens.
POLITIQUE – Pour avoir osé avec une grosse témérité «débattre» sur un plateau de télévision, dans une émission très suivie, à une heure d’audience forte de cette question «inabordable» par ces temps qui courent, à savoir le fameux troisième mandat du président Macky Sall…il a été démis de son statut de directeur général de la société de transport Dakar Dem Dikk. De son moelleux fauteuil sis au dépôt de Ouakam.
Défenestré comme l’ancien directeur des Sénégalais de l’extérieur Sorry Kaba, qui avait aussi bravé l’interdit, Me Moussa Diop qui sur sa page Facebook et de par sa confirmation sur la RFM semblé montrer, qu’il s’y attendait.
Sauf que même si, aborder cette question sans gants a été «gauche» de la part de cet éminent avocat, l’incitation de certains «faucons» aux gorges chaudes qui dés le lendemain de cette émission, ont assailli les sites d’informations et certains journaux de la place pour préparer le terrain.
Il ne fallait plus attendre longtemps pour voir la sentence s’exécuter. Une sentence qui confirme une chose certaine. La question du troisième mandat est taboue. Aucune témérité, aucun courage ne devrait pousser un membre de l’appareil au pouvoir ou de la République à en parler avec une ouverture désinvolte.
Le président de la République avait bien averti tout collaborateur qui oserait s’affirmer sur cette question avec une liberté irréfléchie.
Maitre Moussa Diop dit «prendre acte de cette décision» forcée. Aucun commentaire de plus ou de moins. Comme pour le Dr Sorry Kaba en ce temps-là.
Pour rester dans les rangs, il faut respecter l’ordre du général en chef. Se taire et ne rien savoir ou comprendre. Comme l’a d’ailleurs si bien compris le directeur du COUD Abdoulaye Sow qui dans l’émission «Face à Face» a catégoriquement refusé, de résoudre l’équation «facile» de : 1+1 = 2 mandats.
En tous les cas, pour beaucoup d’Aperistes et de Républicains affirmés, le salut passe par un contournement très subtil de cette question dans tout débat télévisé, entretien de journal ou débat radiophonique.
A juste raison. Parce que quand le général dit 1 +1 = 1 , çà le reste. De manière indubitable. A qui le tour chez le coiffeur du palais par rapport à cette question devenue très sensible du 3e mandat ? A un autre téméraire me dirait -on.
Macky n’est pas ADO, encore moins Alpha Condé…, mais en refusant que cette question ne soit pas abordée, l’ancien maire de Fatick cache bien son jeu. En attendant. Jusqu’à quand ?
Maderpost / Oumar Diarra