Le défenseur des droits de l’homme est d’avis que le gouvernement doit « envisager avec sérénité et sagesse la levée du couvre-feu et de l’état d’urgence » en résolvant le « dilemme mourir de faim ou mourir du corona qui donne lieu à des émeutes de la faim. »
CORONAVIRUS – Pour Alioune Tine, l’Etat du Sénégal doit se pencher sur la question dans la mesure où des villes sont devenues depuis quelques jours le théâtre d’émeutes, notamment dans les villes saintes Touba et Tivaouane, et dans le Sud-est du pays, Tambacounda où les populations ont violemment manifesté, défiant les forces de l’ordre.
« Il faut envisager avec sérénité et sagesse la levée du couvre-feu et de l’état d’urgence. Résoudre le dilemme mourir de faim ou mourir de corona qui donne lieu à des émeutes de la faim. Évaluer la riposte covid19 et faire les rectifications idoines », a-t-il indiqué.
« La phase actuelle de la lutte contre Covid-19 est un tournant à négocier collectivement par le dialogue et la mise à niveau. Déconfiner l’Assemblée et débattre des mille et une difficulté qui pointent à l’horizon, anticiper les solutions. Les réponses ne sont pas encore convaincantes », a twitté mercredi le défenseur des droits de l’homme, fondateur et président d’Africa Jom Center.
Récemment, le Président Macky Sall a prolongé d’un mois l’état d’urgence avant de revenir sur la décision de faire reprendre les cours pour les élèves en classe d’examen, la veille de la reprise, tard dans la nuit. Une dizaine d’enseignants ont été diagnostiqués positifs au teste de Covid-19. A Foudiougne, un enseignant est décédé dans la nuit du mardi au mercredi à son arrivée dans un centre sanitaire. Des tests au coronavirus devront être faits.
Déclarée le 2 mars 2020 au Sénégal, la pandémie a provoqué la mort de 45 personnes et près de 4000 de cas positifs dont près de 2000 guéris.

