L’Afrique, un continent jeune regroupant de 54 Etas, fragilisé par des guerres, le climat, La pauvreté, les sécheresses… est considéré comme l’épicentre de l’action humanitaire. En effet, 75% du fonds destiné au monde se déroule en Afrique selon Mabingué Ngom, conseiller spécial du directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).
UNFPA – L’Afrique renferme une grande partie dans les besoins humanitaires au niveau mondial, presque la moitié. Situé par la mer Méditerranée au nord, par l’océan Atlantique à l’ouest, par la mer Rouge au nord-est, et par l’océan Indien au sud-est, ce continent est sans doute le mieux doté en richesses naturelles, alors que les 75% du fonds humanitaires sont alloués à ces populations.
Dans un entretien, Mabingué Ngom, conseiller spécial du directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), affirme : « les besoins humanitaires en 2023 sont estimés 55 milliards de dollars, ce que veut dire la moitié presque 49% sont destinés à l’Afrique. Sur ces 55 milliards pour faire face aux différentes crises à travers le monde, environ 10 à 11 milliards sont disponibles. Ce qui laisse apparaitre un gap pratiquement 45 milliards qui est en déficit de couverture des financements requis pour 2023. En ce moment, 5 milliards sont disponibles pour l’Afrique sur les 27 milliards et demi », dit-il.
De plus poursuit t-il, « Ce qui est une préoccupation au moment où de nombreuses crises dans le Sahel, dans le bassin du lac Tchad, dans la corne de l’Afrique, donc une sécheresse sans précédent est en train de s’installer. Dans l’ensemble, la communauté internationale doit redoubler d’effort pour aider l’Afrique qui n’a pas d’espace fiscale nécessaire pour faire face aux défis humanitaires redoutables », a lancé le directeur du bureau de représentation de l’(UNFPA) auprès de l’Union africaine et de la commission économique des Nations unies en Afrique.
Le directeur du bureau de représentation de l’UNFPA auprès de l’Union africaine et de la commission économique des Nations unies en Afrique revient sur les réalisations de ce projet qui a été accéléré depuis la période Covid et les dispositions misent en place pour l’amélioration de l’action humanitaire au niveau du continent, avec l’émergence de plusieurs crises qui ne donnent pas de signe d’amélioration.
« Ce projet a fait l’objet d’un sommet à la fin du mois de mai et Malabo marque l’année dernière quand même l’accélération de la poursuite de création de l’agence qui a pris trop de temps. Les statuts ont été adoptés par la réunion des chefs d’Etat du mois de février 2023. En ce moment même, la conversation se poursuit en ce qui concerne un peut les candidatures pour accueillir cet instrument régional et les prochaines étapes portent sur le recrutement du personnel mais également, la négociation des accords de siège avec le pays qui sera sélectionné », indique-t-il.
Selon Mabingué Ngom, les dispositions sont en cours pour aller vers l’opérationnalisation rapide de cette agence qui aura pour rôle principal : « l’amélioration de l’efficacité de l’action humanitaire et de la coordination de la mobilisation des ressources additionnelles pour faire face aux besoins de financements de l’humanitaires en Afrique ». Mais également, l’accent particulier qui est mis sur « les jeunes et les femmes en planifiant déjà des dispositions qui vont permettre de prendre en charge leurs besoins et leurs préoccupations », conclut-il.
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