Ousmane Sonko, le leader de Pastef, n’a pas tardé à réagir suite à la déclaration du président Macky Sall, défendant son frère après les accusations formulées à son encontre par la BBC.
« Je suis sidéré par la déclaration faite ce jour par Macky Sall à l’issue de la prière de l’Eid-el-fitr sur l’affaire BBC – Pétrole et gaz du Sénégal. Cet homme ne respecte pas son peuple et est arrivé à un niveau de mépris et de dédain inimaginable.
Voilà un homme qui, après avoir sacrifié Khalifa Sall pour des accusations mille fois moins graves, vient nous jeter à la figure que lui et sa famille passent avant les 15 millions de Sénégalais. Depuis le début de cette polémique, ses différentes sorties ainsi que celles de membres de son gouvernement sont truffées de contre-vérités dans le but d’embrouiller l’opinion », déclare le candidat malheureux à la présidentielle de 2019.
Ousmane Sonko pense que la stratégie de Macky Sall a toujours consisté à tenter d’allumer un contre-feu en se cachant lâchement derrière l’argument d’une prétendue «manipulation d’opposants» ou d’une « tentative de déstabilisation de notre pays par des forces obscures».
« Même pas le courage, devant des faits irréfutables, de faire profil bas à défaut d’un simple mea culpa », regrette-t-il.
« Moi, Ousmane Sonko, je l’accuse d’être le seul responsable de cette corruption qui en cache des dizaines d’autres. Il est le responsable de faits caractéristiques de haute trahison comme je l’avais déjà développé dans mon ouvrage « Pétrole et gaz du Sénégal : chronique d’une spoliation . Cet homme a perdu toute crédibilité à diriger le Sénégal et les Sénégalais », dit-il.
Il appelle ainsi « les Sénégalaises et les Sénégalais, particulièrement cette jeunesse sacrifiée et oubliée, à se mobiliser massivement et constamment les jours à venir pour protester contre tous les scandales qui jalonnent sa gouvernance jusqu’à ce que les mesures idoines soient prises ».
« Ce n’est le combat ni d’un homme, ni d’un groupe. Le peuple Sénégalais doit pour une fois s’assumer et s’exprimer face à un tel niveau de trahison de sa souveraineté par une bande d’aventuriers étatiques », fait-il remarquer.