« Le Groupe de la Banque africaine de développement – votre Banque – est en très bonne santé financière ». Cette déclaration faite ce 29 mai 2024 à Nairobi au Kenya est du président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina. C’était lors de la cérémonie d’ouverture des Assemblées annuelles de la Bad.
BAD – « Nous avons maintenu notre notation AAA (triple A) – la seule institution financière à être notée ainsi en Afrique – par toutes les agences de notation mondiales. La Banque a enregistré de très bons résultats financiers pour l’année 2023. Pour illustrer cela je vais insister sur trois points :
D’abord, au niveau des revenus des prêts et des placements de trésorerie, ils sont passés de 775 millions de dollars en 2022 à 1,73 milliard de dollars en 2023, soit une augmentation de 123 %.
Ensuite, le bénéfice net avant distributions, qui s’établit à 545 millions de dollars, est le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire de la Banque.
Enfin, le montant alloué aux réserves (335 millions de dollars) est le plus élevé jamais enregistré dans l’histoire de la Banque », a indiqué avec une certaine satisfaction le président Akinwumi Adesina.
Dans la foulée, il a tenu à remercier les administrateurs de la Banque et leurs conseillers, ainsi que la haute direction et le personnel pour le travail acharné et les efforts fournis durant cette période.
Toutefois, il a reconnu que malgré ces efforts déployés , il faut encore beaucoup plus de financement pour accélérer la croissance et le développement de l’Afrique.
C’est pourquoi, il a appelé de tous ses vœux à des réformes concernant l’architecture financière mondiale, pour permettre de mobiliser encore plus de ressources financières, afin d’atteindre les objectifs de développement durable de l’Afrique.
Dans cette perspective, il a souligné que le cadre d’adéquation des fonds propres du G20 appelait les banques multilatérales de développement à optimiser leurs bilans, afin de lever davantage de fonds pour soutenir les pays.
Pour sa part, Adesina rappelle que « La Banque africaine de développement a dirigé l’appel aux réformes nécessaire sur l’architecture financière mondiale. Nous avons été à l’avant-garde de plusieurs innovations financières clame-t-il.
D’ailleurs, le mois dernier, précise -t-il encore, la Banque africaine de développement a émis un capital hybride sur le marché mondial des capitaux, le tout premier d’une banque multilatérale de développement, créant ainsi une nouvelle classe d’actifs mondiale pour les investisseurs. Le capital hybride de 750 millions de dollars, poursuit-il, sera multiplié par 3 à 4 pour accroître la capacité de prêt de la Banque ».
Il se dit ravi qu’il y a deux semaines, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international ait approuvé l’utilisation des droits de tirage spéciaux (Dts) comme capital hybride, sur la base de la proposition élaborée par la Banque africaine de développement et la Banque interaméricaine de développement.
Selon lui, si la limite approuvée de 20 milliards de Dts est acheminée vers des banques multilatérales de développement comme la nôtre, nous pouvons en tirer parti pour fournir au moins 80 milliards de dollars de nouveau soutien financier. Akinwumi Adesina a relevé que la reconstitution du Fonds africain de développement (avec le soutien du Royaume-Uni, des Pays-Bas, de l’Allemagne et de la Suisse) a lancé son premier appel à propositions.
« La réponse a été incroyable ! dit-il avec beaucoup de fierté. « Il a reçu plus de 2 000 propositions et les 359 demandes présélectionnées s’élevaient à près de 4 milliards de dollars », a fait savoir le président Adesina, non sans indiquer que la Banque établit des partenariats mondiaux solides et efficaces pour en faire davantage pour l’Afrique.
Maderpost / Lejecos