Alerte ! La santé des Sénégalais est gravement menacée. En cause, le pays risque de faire face à une rupture totale de médicaments. À l’origine de ce conflit latent, un contentieux avec la Douane portant sur l’introduction de médicaments d’une valeur de 38 milliards. Selon Source A et L’Observateur, les douaniers reprochent aux quatre grossistes-répartiteurs pharmaceutiques que compte le Sénégal d’avoir effectué, de 2013 à 2017, des importations de médicaments sans autorisation sur le marché en vigueur.
Refus de transiger pour une faute non commise
Convaincus que la Direction des Douanes les accuse d’avoir effectué des importations de médicaments sans Autorisations de mise sur le marché en vigueur (AMM), alors qu’ils disent s’être conformés aux règles d’importation mises en œuvre par les pouvoirs publics, les grossistes-répartiteurs pharmaceutiques “refusent de transiger pour une faute qu’ils n’ont jamais commise”.
D’autant que, selon eux, “on ne pourrait parler d’infractions, dès lors que les importations ont été faites sur la base d’AMM, seul document requis pour importer en référence à la pratique en vigueur”.
Les mis en cause, qui ont été convoqués par le Directeur général de la Douane ont refusé catégoriquement de signer le procès-verbal de constat au motif qu’ils n’ont rien à se reprocher.
L’arrêt des importations pourrait aboutir à la fermeture de plusieurs officines du pays si une solution n’est pas trouvée à ce problème, prévient des sources du journal. Et pis, les grossistes sont exposés à de lourdes sanctions financières si les faits pour lesquels ils sont accusés sont avérés.
Le Président Macky Sall en médiateur
Face à cette menace, les grossistes répartiteurs pharmaceutiques menacent, en guise de représailles d’arrêter l’importation de médicaments.
La rupture risque de faire mal au système de santé car les grossistes-privés assurent 100% des approvisionnements en médicaments des 1200 officines de pharmacie exerçant dans le secteur privé, soit plus de 80% des médicaments consommés au Sénégal.
Ils distribuent 3000 médicamenteuses qui vont de la molécule la plus simple à la plus élaborée en provenance de l’Union européenne, du Maghreb, de l’Inde ou encore de la Suisse.
Le directeur de la Pharmacie et du médicament, Pr Yérim Mbagnick Diop, de mettre en garde les différentes parties.
“Si les grossistes arrêtent leurs importations, des personnes vont mourir en moins d’une semaine”.
Au regard de cette tension ambiante, le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a saisi le président de la République qui a convoqué d’urgence les grossistes-répartiteurs. Macky Sall les a reçus, les 30 septembre et 7 octobre derniers, pour leur demander de surseoir à leur suspension d’importation de médicaments.
Source : Seneweb