Près d’un million d’électeurs gambiens sont appelés aux urnes, ce samedi. Ils sont précisément 962 157, d’après les statistiques fournies, à l’équipe d’Emedia déployée en Gambie, par le porte-parole de la Commission électorale indépendante (CEI), Pa Makhan Khan. Plus de 100 000 électeurs de plus par rapport au dernier exercice. A Bijilo, c’est le calme plat. Les citoyens vaquent à leurs occupations.
GAMBIE – Malgré quelques tiraillements entre différents camps, lors d’une intense campagne électorale entamée le 9 novembre et close jeudi dernier, 2 décembre, la campagne s’est bien déroulée, globalement. Surtout, il n’y a pas eu de violences. En revanche, la Commission électorale indépendante doit faire de sorte qu’il n’y ait pas d’erreurs de chiffres sur les résultats finaux du scrutin. C’est la principale recommandation de la société civile gambienne. « A 96%, nos observateurs ont noté, dans l’ensemble, un climat calme et apaisé », a garanti Marr Nyang, coordonnateur national de Gambia participates, l’organisation de la société civile la plus en vue du pays, face à la presse mercredi.
Barrow face à 5 challengers
Il s’agit de la première élection présidentielle depuis le départ de Yahya Jammeh, en 2016. Pour rappel, ce dernier avait refusé de céder le fauteuil après des erreurs de chiffres sur les résultats finaux. Son successeur, Adama Barrow, brigue un nouveau mandat et se présente contre cinq autres concurrents. Son principal challenger et dinosaure politique, Ousainu Darboe, 73 ans, se présente pour la 5e fois dans une élection présidentielle. A coup sûr, ce sera celle de la dernière chance pour lui.
Autres candidats, à retenir : Halifa Sallah, 68 ans, candidat du PDOIS, Mama Kandeh, le poulain de l’ex président Yahya jammeh. A côté d’eux, deux novices : l’indépendant Essa Faal et Abdoulie Jammeh.
Comme au Sénégal, le vote démarre à 08 heures, en Gambie, mais ferment une heure plus tôt, à 17 heures. Un système unique au monde : à billes. Dans les bureaux de vote, on alloue à chaque candidat une boîte en fer à son effigie. Ce qui facilite non seulement la compréhension à toutes les catégories sociales mais également le décompte au dépouillement.
Maderpost / Emedia