Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed s’est rendu mercredi 24 novembre sur le front où il dirige la « contre-offensive » contre les rebelles venus de la région du Tigré, selon un média d’Etat, suscitant des appels internationaux à un cessez-le-feu dans cette guerre qui s’intensifie.
ETHIOPIE – « Il n’y a pas de solution militaire au conflit en Éthiopie. Notre objectif est de soutenir la diplomatie comme première, dernière et unique option », a affirmé un porte-parole du département d’État américain. « Nous exhortons toutes les parties à s’abstenir de toute rhétorique incendiaire et belliqueuse, à faire preuve de retenue, à respecter les droits humains, permettre l’accès humanitaire et protéger les civils », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, en visite en Colombie, a lui lancé un « appel urgent » à un « cessez-le-feu immédiat et inconditionnel afin de sauver » le pays, après plus d’un an d’un conflit marqué par le spectre de la famine.
Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix 2019, « mène maintenant la contre-offensive » et « dirige le champ de bataille depuis hier », a rapporté Fana Broadcasting Corporate, affirmant qu’à Addis Abeba le vice-premier ministre Demeke Mekonnen gère désormais les « affaires courantes ». Il n’était pas possible de savoir exactement où se trouvait Abiy Ahmed, un ancien opérateur radio de l’armée devenu lieutenant-colonel. Fana n’a pas diffusé d’images de lui sur le terrain.
Maderpost / Afp