La directrice générale de la société “le comptoir du sel”, Awa Sarr Rivet, a plaidé, lundi, pour une formation des professionnels du sel pour créer un écosystème réel dans ce secteur au Sénégal.
SEL – “Au Sénégal, nous devons penser à davantage valoriser le sel. Pour cela, il faut une formation des professionnels du sel. Nous devons rendre le sel attractif. Et, des générations doivent se former à travers cette filière afin de pouvoir créer un écosystème réel dans ce secteur au Sénégal’’, a déclaré Mme Rivet dans un entretien avec l’APS.
“Le Sénégal a besoin d’emplois liés à cette filière“, a-t-elle soutenu. “Donc, a insisté Mme Rivet, il faut une formation des producteurs du sel afin d’inciter les jeunes à avoir envie de travailler dans cette filière qui est un vrai nid d’emplois”.
“La totalité de la production de sel au Sénégal tourne autour de 400.000 tonnes par an et la région de Kaolack produit les 250.000 tonnes“, a fait savoir la directrice générale de la société “Le comptoir du sel“, une structure industrielle créée en 2017 et basée à Kaolack.
Elle a rappelé que le secteur du sel emploie aujourd’hui plus de 2000 personnes dans la région de Kaolack.
Mme Rivet a appelé à davantage pousser les jeunes à s’intéresser “un peu plus” à cette filière et à soutenir les producteurs afin de les permettre d’être visibles sur le marché national et international et à avoir une valeur ajoutée sur leur produit.
Awa Sarr Rivet a toutefois salué l’effort consenti par l’Etat du Sénégal qui selon elle a fait un travail énorme à travers la délégation à l’entreprenariat rapide (DER) pour la structuration de la filière.
Elle a expliqué que la société “Le comptoir du sel” compte “participer à neutraliser, dans l’avenir, toute velléité d’importation de sel marin et de ses dérivés, dans la sous-région en général et au Sénégal en particulier“.
Dans cette perspective, elle a évoqué “un souci constant” d’amélioration de la balance commerciale du Sénégal et d’étendre la gamme de sel marin et à d’autres applications (sel animal et sel de qualité pharmaceutique et cosmétique).
Mme Rivet a aussi assuré du respect du programme d’iodation universelle du sel tel indiqué par l’organisation mondiale de la santé (OMS) et les orientations du Plan Sénégal Emergent (PSE) pour l’amélioration continue de la balance commerciale du Sénégal.
“Notre projet consiste en l’implantation d’une unité ultramoderne de traitement, de raffinage très poussé de sel brut, approvisionné de marais salants rigoureusement sélectionnés de la région de Kaolack pour le moment. Et, on espère par la suite Fatick et Kaffrine“, a indiqué Awa Sarr Rivet.
Maderpost / Aps