On peut ne pas être d’accord avec lui, encore que la contradiction soit le moteur de la pensée. On peut le trouver jeune, encore qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. On peut ne pas l’aimer, ce qui rentre dans l’ordre naturel des gouts et des couleurs qui ne se discutent pas. Mais, on ne peut manquer de lui reconnaitre une qualité essentielle pour un homme politique. Celle d’avoir de la suite dans les idées. En plus, de celle de savoir rappeler aux élus, leurs missions, leurs obligations, leurs devoirs, leurs droits. Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR, ne sait pas si bien faire, quand il va fouiller dans ses archives, pour ressortir les instructions données par le Macky en Conseil des ministres. Mercredi, 27 octobre en conclave avec son gouvernement, le chef de l’État est revenu sur la « nécessité urgente des prix du loyer », demandant à ses ministres, dont certains sont obnubilés par les listes des locales de janvier 2022, de lui proposer dans les « meilleurs délais, des mesures pour encadrer davantage et réguler les prix du loyer, sur l’ensemble du territoire national, notamment au niveau des centres urbains ». Merci à Maodo, d’avoir recherché sur son disque dur, les précédentes instructions du genre, servies au Conseil en septembre 2016, quelques mois après le référendum. Celles du Conseil du 30 octobre 2019, huit mois après la présidentielle, et tiens-tiens, celles du conclave du 27 octobre dernier, rebelote octobre, à quelques mois des locales. Quand on précise, que le vote de la loi numéro 2014-04 du 22 janvier 2014 portant baisse des loyers, a eu lieu six mois avant les élections municipales du 29 juin 2014, on ne met qu’à jour le manque de maturation du projet et update les motivations du Macky. C’est ainsi, qu’il est dommage de constater, que du discours présidentiel sur les prix du loyer, se dégage une constante conjoncturelle, articulée sur des séquences pré ou post-électorales traduisant le coté pur et dur du Macky, qui est et reste avant tout politique. Ce qui explique les sorties des cadres de son parti, l’invitant à rempiler en 2024. Celle remarquée de la grande éminence grise du palais, théorisant à Mbour, le troisième mandat rampant. Nous voilà dans le dur d’une logique politicienne, qui instaure la pensée politique comme exclusivement politique. Rien que politique. Toujours politique. Dès lors, pourquoi s’étonner que les Sénégalais trinquent toujours sur les prix du loyer ! Pourquoi être surpris que des producteurs de téléfilms mettent la clé sous le paillasson ! Tout s’explique. L’absence d’une vision culturelle, la misère du 7e art, le manque d’ambition de rendre au Sénégal ce qu’il a été dans le cinéma en Afrique. La référence. Il a fallu que le Macky se rende à Ouaga pour apprécier ce que Senghor a vu dans les années 1960. Cela lui a donné des idées au point qu’il appelle à mettre en place une véritable industrie et à créer un centre cinématographique. Mieux vaut tard que jamais. Clap de fin ! (*) Rien que la politique Maderpost / Charles Faye ]]>
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