Les dirigeants sportifs, ceux du football en tête, ont rendu un dernier hommage à l’ancien international Joseph Koto, décédé brutalement jeudi dernier d’un malaise, a constaté l’APS, mardi, à Dakar.
HOMMAGES – Malgré la chaleur d’étuve, la morgue de l’hôpital de Fann, où s’est déroulée la levée du corps du défunt, ressemblait à une enceinte sportive par le grand nombre de personnalités du monde des sports, dont le ministre chargé du secteur, Matar Ba, qui y étaient pour prendre part à ses obsèques.
‘’Koto voulait faire toujours mieux et aller plus loin comme le montrent ses résultats avec les équipes nationales et les petites catégories’’, a témoigné le ministre de Sports.
Joseph Koto, malgré son âgé, 65 ans, avait la volonté d’‘’écrire de nouvelles pages dans le football sénégalais’’, selon Matar Ba. ‘’Hélas, Dieu en a décidément autrement’’, a-t-il ajouté.
‘’Mais on peut se consoler par le fait qu’il restera à jamais dans le cœur de tous ses compatriotes. Il a été utile à la nation et à la République’’, a poursuivi le ministre des Sports.
Il y avait à ses côtés plusieurs personnalités dont son collègue chargé de l’Hygiène publique, Abdoulaye Saydou Sow, également président de la Ligue de football amateur, et le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Augustin Senghor.
‘’Koto était remarquable, par sa foi. D’ailleurs il ne se séparait jamais de son chapelet’’, a rappelé M. Senghor, la voix éteinte par l’émotion.
Le président de la FSF s’est souvenu de la capacité de l’ancien ailier de la Jeanne d’Arc de Dakar et de l’équipe nationale senior du Sénégal des années 1970 et 1980 à faire souffrir ‘’les défenseurs, quelle que soit leur puissance physique et athlétique’’.
Augustin Senghor et les autres membres du comité exécutif de la FSF avaient désigné Joseph Koto pour la succession d’Amara Traoré au poste de sélectionneur national après la CAN 2012.
‘’Les valeurs qui le guidaient, c’était sa foi en Dieu, sa fidélité à son épouse et à sa famille’’, a-t-il rappelé, louant la capacité du défunt technicien à fédérer ses collaborateurs.
‘’S’il s’agit de patriotisme, on ne peut trouver mieux que lui. C’est pourquoi il a accepté, après avoir dirigé la sélection A, de prendre en charge les sélections des U20 et des U23. Sa seule motivation, c’était de servir son pays’’, a témoigné le président de la FSF.
Augustin Senghor a également évoqué la détermination dont faisait preuve Joseph Koto pour défendre les intérêts des entraîneurs locaux, avec lesquels il a participé à une formation en coaching mental, début octobre, à Dakar.
A l’approche de la finale de la Coupe du Sénégal, entre le Casa Sports et Diambars, le 3 octobre dernier, Koto a interpellé les journalistes, cherchant à attirer leur attention sur les préoccupations des techniciens locaux chargés des sélections nationales.
Les entraîneurs de football, certains de ses anciens coéquipiers en sélection nationale et à la Jeanne d’Arc, et l’amicale des anciens internationaux dirigée par Cheikh Seck ont pris part à la levée du corps et à l’enterrement de Joseph Koto au cimetière Saint-Lazare de Béthanie, à Dakar. Après le volet religieux de ses obsèques à l’église des Martyrs de l’Ouganda, dans la capitale sénégalaise.
Maderpost / Aps
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