Ces quinze dernières années, 38 millions d’Africains ont été touchés par les inondations. Actuellement, 418 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau. 717 millions d’Africains n’ont pas un service d’assainissement correct. Il y a 700 millions d’Africains qui sont touchés, d’une façon ou d’une autre, par la sécheresse ou la pénurie d’eau. Des statistiques fournies par le Secrétaire général de Cités et Gouvernements locaux Unis d’Afrique (CGLU-Afrique), Jean Pierre Elong Bassi. Dont l’intervention a suscité la réaction du public, présent à la 2e réunion des parties prenantes, ces 14 et 15 octobre, sur la route du 9e Forum de Dakar, du 21 au 26 mars 2022.
EAU – “Tout cela se passe sur nos territoires”, a déploré l’urbaniste. C’est pour cela, a-t-il souligné qu’il a “bien aimé que le (rendez-vous de Dakar se décline) en forum de réponses.” “Un Forum point de départ d’une autre attitude par rapport au Forum. C’est-à-dire un Forum qui ne s’arrête pas, à faire de la virtualisation de problèmes. Mais, qui commence à dire, là dehors, combien de gens on a sorti du manque d’eau. Cela interpelle pratiquement tout le monde. C’est pour cela que j’ai bien aimé votre approche large et pluridisciplinaire. On a la dimension physique de nos problèmes d’eau, il nous faut de la technologie, des relations l’eau-la biodiversité, l’eau – l’agriculture, l’eau -l’alimentation. Il nous faut, d’un point de vue physique, qu’on sollicite tout ce que nous avons comme capacité, pour commencer à donner des solutions concrètes. J’espère que l’on va voir lors du forum de Dakar”, a-t-il insisté.
Parmi les urgences, il a retenu, d’abord, “que l’eau est au cœur de tout qui concerne l’adaptation au changement climatique.” Ensuite, “le test de la croissance démographique. La population va encore doubler. Est-ce que nous avons des solutions pour, par exemple, comment tirer, à Kinshasa, la population des systèmes dans lesquels ils mettent en péril la ressource, en (s’approvisionnant) directement de la nappe phréatique. Si on n’arrive pas à Dakar avec des méthodologies claires sur ça, on n’aura pas passé le test de la croissance démographique.”
Enfin, a-t-il clos, abordant la question de la gouvernance. “Nous voulons que le forum (consacré) à la partie africaine débouche sur un observatoire permanent, et qui se déroulera à l’occasion des Forums. On va mettre en place une table ronde des collectivités territoriales pour se saisir des problèmes, et interagir avec l’ensemble des partenaires, des parlementaires, sur l’enjeu des bassins. On est au Sénégal, qui est un exemple”.
Toutefois, sur la gestion des inondations, il a dénoncé l’attitude des gouvernants. “La plupart des cas, ce sont les maires qui sont là. Les gouvernements le plus souvent viennent avec la télévision. C’est le maire qui est là, à conforter les gens. La question de l’eau est une question territoriale”, a-t-il lâché.
Maderpost / Emedia