“Boud’chou”. Oui Joseph, ainsi t’appelions-nous. De Roxo, Roger Mendy, un autre géant, à Cheikh Seck, le gardien volant, des joueurs de ta génération au Sénégal et en Afrique. Des amis de nos weekends de prolongation, Pitou Konaté, Aziz Samb, Jamal Omaïs, Issam Akel, Sega Sakho, Abou Abel Thiam, et j’en passe. Tous, unanimes, sans forfait, diront que des matches que tu as livrés sous les couleurs nationales, sous celles de la centenaire Jeanne d’Arc, sous la casquette du sélectionneur national de nos U23 et autres jeunes catégories, le plus beau est celui de ta simplicité dans la vie de tous les jours. Vécue sur le flanc droit duquel tu as déboulé à vitesse grand v pour sceller le sort du match, privant les spectateurs de temps additionnels. Avec Koto, il n’y pas de match à couteau tiré, nous répondrais-tu. Ce n’est pas l’AS Monaco de la bande de Dominique Batenay, archie dominée dans un Demba Diop à ras-bor et conquis par ta déferlante, qui dira le contraire. Et sûrement pas le Casa-Sport, dont tu dépoussiérais les filets lors de la deuxième manche de la finale 1980, avec cette tête venue d’ailleurs. Oui, le football est en berne Koto. Et c’est toi qui l’endeuilles. Toi, l’espiègle, qui aurait pu être international au handball, au basket-ball, au tennis de table. Un champion hors pair. Un gagneur. Un besogneux, dont on n’a pas tiré malheureusement la substance de son génie footballistique, pour reproduire, à la pelle des clones, aussi rapides que véloces, pour le grand bien de nos flancs et de notre football finalement. Pour qu’enfin se dessine, s’installe et se déclame une âme et une identité propres au terroir de notre foot. Ton rêve inachevé ! Te voilà parti, si jeune, rejoindre de grands noms de notre ballon roi. D’émérites dirigeants, des techniciens philosophes, des coéquipiers et adversaires farouches parmi lesquels l’illustre Jules François Bocandé, le tanneur Mamadou Teuw, l’araignée Mansour Wade. Le ciel ne s’ennuiera pas, oh que non ! Ca parlera football, de symétrie ou équilibre, d’angles variables à donner à la trajectoire des courses, de caresse du cuir à formes polygonales, de vagues offensives. Et sûrement, ça regardera le Cameroun. Et qui sait ! Merci Koto d’avoir tout donné de toi, d’avoir été fair-play jusqu’au bout de la partie. Puisse les dieux du foot te dresser un podium de coupes pour un repos éternel et mérité sur le rectangle vert du paradis. Ainsi soit-il. Charles FAYE]]>
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