«Vous devez payer les frais de service». Voilà les mots qui fâchent dans les points de transfert d’argent. En effet, ces frais supplémentaires que les gérants adjoignent délibérément aux couts des transferts orange Money, notamment, ne laissent pas indifférente l’opérateur de télécommunication leader. Celle-ci a relancé le débat.
TRANSFERT D’ARGENT – Hier mercredi, c’est sur ses plateformes sociales qu’Orange a fait passer un message on ne peut plus clair. Ce, en direction de ses clients. «Dites STOP aux frais de service dans les points de vente. Les seuls frais à payer sont ceux sur la grille tarifaire officielle d’Orange Money et vos dépôts restent totalement gratuits».
Et pour consigne, l’opérateur demande à ses clients, de se diriger plutôt vers ses agences, les kiosques et partenaires agréés pour faire leurs opérations. Ce, «pour éviter toute surfacturation.» Un message qui n’a pas laissé indifférents les internautes. Ils ont saisi la balle au rebond.
«Je vous propose de vous asseoir avec les prestataires et discuter avec eux pour trouver un terrain d’entente autour duquel chaque partie sortira gagnante. Car vous avez travaillé avec eux pendant longtemps ils n’ont jamais proposé ces frais de service aux clients. Et il n’ y a pas d’effet sans cause. Vous avez besoin de ces prestataires et ils ont besoin de vous. La collaboration voudrait mieux», indique Ibrahima Diallo.
Pour Hamidou Dieng, lui aussi internaute, Orange qui vient de réagir, devait «le faire au début quand la population souffrait et dénonçait ces frais de service. «Maintenant ça commence à impacter vos chiffres», leur souligne-t-il.
Et Orange doit «augmenter le nombre de Kiosques orange ou pourquoi pas travailler avec les Gab, avec des cartes de retrait comme le fait Freemoney», indique Momo Sarr. Un autre internaute souligne à Orange, que c’est plutôt à elle de «sévir et ne pas alimenter ceux qui ne respectent pas les tarifs.»
En effet, c’est en Juin dernier que le Réseau national des professionnels du Transfert d’argent (Renapta), a officialisé l’institution des frais de service. La raison ? Ses membres estiment que la guerre des tarifs des opérations a sérieusement grevé leurs commissions.
«Nous risquons de disparaitre à cause de frais de transfert de 1%. Parfois le client nous demande même ce qu’on y gagne. Et ils ont raison. Pour assurer cette survie, nous allons appliquer des frais de service. Et nous voulons que l’Etat joue son rôle de régulation», disait-il.
La solution était simplement provisoire, disaient-ils. Mais aujourd’hui, l’Etat n’ayant pas sérieusement traité la question, le problème est resté en l’état. Le client semble fait face à une certaine anarchie. L’Etat n’ayant jamais voulu, sincèrement, s’inviter dans cette problématique.
Maderpost / Igfm