Thierno Amadou Diallo dit Thier, qui a filmé Kilifeu et Simon à leur insu, aurait fait des “aveux accablants” en soutenant, selon la presse en ligne, qu’il a voyagé à reprises avec le passeport français de Simon; problème constate-t-on à Maderpost, comment est-ce possible si l’on sait que le contrôle du voyageur aux frontières aéroportuaires inclut la prise des empreintes digitales des deux pouces, la photo et le recoupement des informations prélevées pour vérification avec la base de données numériques.
JUSTICE – D’après Libération, l’accusateur a confié aux enquêteurs que Simon lui avait loué son passeport français, moyennant des sommes d’argent variant entre 500 000 et 3 000 000 Fcfa. Ainsi, aurait-il voyagé avec ce passeport, à six reprises en Italie, avant d’être arrêté par la police italienne qui l’a rapatrié à Dakar.
Cette thèse laisse croire que six fois donc, les frontières aéroportuaires italiennes n’auraient pas vérifié la conformité des informations prises au scanner et à la photo avec celles de la base de données visibles sur l’écran de l’ordinateur après l’introduction du passeport au lecteur biométrique.
Concernant le passeport biométrique, sa lecture tout aussi biométrique permet l’identification et l’authentification d’une personne à partir de données reconnaissables et vérifiables, qui lui sont propres et qui sont uniques. Et ce sont ces paramètres qui consistent à déterminer l’identité d’une personne.
Dans les aéroports, le contrôle passe par une photo du visage, l’image des empreintes digitales qui sont ensuite comparées aux données biométriques. C’est ainsi que se vérifie la ressemblance entre le passager et sa photographie grandeur nature projetée sur un écran. Pendant ce temps, un calculateur local qui a reçu l’identité de la personne contrôlée la compare à celles contenues dans son fichier et indique, à l’aide de voyants, soit une autorisation de passage, soit un ordre d’aiguillage.
Dans le premier cas, le contrôleur restitue la carte à son propriétaire ; dans le second, elle est acheminée vers un deuxième point où le passager est invité à se soumettre à une vérification approfondie.
Il faut croire que la police des frontières aéroportuaires italiennes aura loupé au moins cinq fois l’occasion de constater une supercherie ou aura été complice, sans compter sa consoeur sénégalaise devant laquelle sera passé peut-être à plusieurs reprises Thierno Amadou Diallo ce qui serait encore plus grave. Si les Européens peuvent se tromper “parce que tous les noirs se ressemblent”, cela ne peut être le cas de la police sénégalaise.
Kilifeu, Simon et Thierno Amadou Diallo ont été placés sous mandat de dépôt pour une affaire de trafics de visas.
Maderpost