La troisième vague de coronavirus pourrait entrainer un nouveau choc sur le système bancaire sénégalais et une détérioration de certains actifs et de leur qualité. Par conséquent, l’incertitude concernant la reprise pourrait maintenir un coût du risque élevé tandis qu’une forte concurrence avec notamment l’arrivée de nouvelles banques, continuera d’ajouter de la pression sur les marges d’intérêt et les revenus tirés des commissions.
- Les tensions sur le risque d’impayés devraient persister en 2021
BANQUE – La montée des créances en souffrance constatée en 2020 devrait probablement se maintenir en 2021. En effet, les effets manifestes de la pandémie continuent de peser sur plusieurs secteurs d’activités et, par conséquent, la solvabilité des ménages et des entreprises est toujours mise à rude épreuve.
Par ailleurs, les banques ont accordé à leurs clients un report de paiement de leurs échéances sur une durée, un délai de grâce qui a donc pris fin en décembre 2020. Ainsi, le taux d’impayés en 2021 devrait probablement augmenter par rapport à celui de 2020 mais sans pour autant atteindre le niveau de 15%.
- Le coût de risque
Le niveau du coût du risque pourrait atteindre un niveau élevé, comparable à celui de l’année 2020. En effet, les tensions sur le risque devraient probablement persister en 2021 avec la montée des créances en souffrance anticipée suite à un contexte économique difficile.
- La marge d’intérêt en 2021 devrait être soutenue par la croissance des crédits
Les résultats du secteur bancaire devraient connaitre une croissance positive et les banques maintiendront leur aptitude à dégager une croissance des bénéfices pour l’année à venir. En effet, la bonne tenue du PNB et de la structure des coûts devraient compenser largement la pression continue sur le coût du risque.
Les banques devraient continuer à optimiser leurs coûts en ces temps de crise, ce qui pourrait contribuer à une bonne tenue du résultat brut d’exploitation en 2021.
- Une bonne tenue de la structure des coûts est prévue pour 2021
Les investissements réalisés par les banques pour la modernisation de leurs systèmes d’information, dans un contexte d’innovation et du développement continu du numérique et le renforcement de leur effectif ont induit un accroissement de leurs charges générales d’exploitation sur la dernière décennie.
En termes de prévisions, il est une quasi-stabilité du coefficient d’exploitation.
- La prégnance de la question du blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme
Des efforts substantiels devront être faits en matière d’obligations de vigilance, en vue du respect intégral des dispositions en vigueur, en particulier celles relatives à l’identification des clients et des bénéficiaires effectifs, à l’évaluation et à la maîtrise des risques, à la surveillance des transactions et au signalement des opérations suspectes.