La Compagnie sucrière sénégalaise est sortie de sa réserve pour se prononcer sur la tension du sucre notée dans le marché depuis quelques temps. La CSS qui accuse certains industriels d’être à l’origine de cette tension rassure que la compagnie est en mesure d’assurer un approvisionnement correct su marché pour les deux prochains mois.
CSS – Pour le directeur des ressources humaines de la compagnie sucrière sénégalaise, Louis Lamotte, à la date du 28 août, les stocks de sucre à la CSS sont de l’ordre de 26.000 tonnes. Ce qui équivaut à plus de 45 jours de consommation. En plus de cela, Louis Lamotte rejette toute idée tendant à une forme de tension sur la vente du sucre sur le marché sénégalais.
“Les tensions observées sur le marché du sucre sont la conséquence logique des comportements spéculateurs de certains milieux commerçants, qui chaque année, tentent de faire chanter les autorités pour obtenir des quotas d’importation alors que la production locale est disponible et accessible. Cette fois ci, le chantage n’a pas épargné le consommateur lambda, qui a du mal à trouver le sucre ou qui doit rallonger pour l’acheter. C’est toujours les mêmes qui n’hésitent pas à martyriser les consommateurs face au gain. La CSS a suffisamment de stocks pour garantir, comme toujours depuis 50 ans, la disponibilité du sucre partout dans le territoire national. Nos stocks à la date du 28 août sont de l’ordre de 26.000 tonnes. Ce qui équivaut à plus de 45 jours de consommation“, a précisé le directeur des ressources humaines de la CSS.
Ces deux situations qui sont à l’origine de la tension
Pour Louis Lamotte, cette tension de sucre sur le marché sénégalais est liée à une forme de détournement frauduleux de la production locale vers les pays limitrophes. “Les tensions actuelles s’expliquent principalement par 2 phénomènes. D’abord par le détournement du sucre vers les Industriels qui naguère importaient pour leurs propres besoins mais éprouvent aujourd’hui des difficultés d’approvisionnement du fait de la conjoncture défavorable au plan mondial (hausse importante des cours et difficultés logistiques croissantes). Et ensuite par l’exportation frauduleuse d’une partie de la production locale vers des pays limitrophes qui éprouvent les mêmes difficultés d’approvisionnement à partir du marché mondial. Ces pays sont obligés de se rabattre vers des grossistes sénégalais qui leur vendent des stocks destinés au marché local”, a précisé le directeurdes ressources humaines de la CSS au téléphone de Dakaractu.
Toutefois, rassure toujours Louis Lamotte, “à la CSS, nous prenons toutes les mesures pour contourner l’attitude de certains commerçants mal intentionnés, afin d’amener le produit auprès du consommateur dans les boutiques de quartier et les grandes surfaces. Nous avons renforcé nos capacités de chargement et travaillons H 24 pour renflouer le réseau et éteindre ainsi les pratiques immorales de spéculation et de hausse illicite des prix constatée dans certaines zones. Nous travaillons dans ce sens avec les services du commerce et espérons rapidement y arriver”.
Maderpost / Dakaractu