Heureusement qu’ils existent ces Lions du beach soccer. De la fierté, ils nous en ont donnée hier jeudi. Au moment où nous étions convaincus, qu’ils allaient faire leurs valises, pour rentrer à la maison, après leur qualification en quart de finale. Leur plafond de verre jusqu’ici en Coupe du monde.
Nous avions fini de croire en eux, parce que tout indiquait que l’ogre brésilien, 13 fois champion du monde de l’épreuve, paraissait infranchissable, surtout après le revers contre Oman.C’était sans compter avec nos footeux du sable, qui ont quand même réussi la prouesse, de dominer le champion du monde en titre et nation la plus titrée d’Europe, le Portugal.
Voilà que le bon vieux Chita, qui n’a jamais désarmé, en dépit de toutes les couleuvres avalées, que le sélectionneur Ngalla Sylla, et nos guerriers du foot de plage, s’installe dans le carré d’as pour une demi-finale historique. Et qui sait, peut-être avec la surprise footballistique du siècle. Le sacre.
Ce qui serait aussi retentissant que le départ sismique du Messi de Barcelone. De son arrivée mode mondiovision au PSG, qui a mis sur orbite madrilène le gamin Mbappé, dont les foulées se seraient sûrement perdues, dans la symphonie sud-américaine Neymar-Messi.
Mais restons avec nos Lions du beach soccer. Ils ont atteint les demies, parce que sûrement épargnés par nos sénégalaiseries que nous trouvons autour de l’équipe A. Trust des supporters conjoncturels de la dernière heure, totalement étrangers aux questions du foot.
Comme quoi, une relative accalmie et absence du flux populiste autour de nos équipes nationales ont du bon. Toutefois, aucune analyse ne serait probante, si elle ne prenait pas en compte, la résilience de nos Lions du beach.
S’il y a des internationaux sénégalais, qui ont su tenir la baraque, se faire souffrance pour répondre toujours présents, avec la manière, aux compétitions africaines et mondiales, sans que les moyens et encore moins les primes n’aient toujours répondu à leurs attentes, c’est bien ces footballeurs aux pieds nus.
Courageux, sereins, volontaires, déterminés, en dehors de toute autre considération technique, ils ont construit une âme de gagneur, qui a forcément forgé leur charisme et construit les termes de leur leadership.
Une humilité et leçon à apprendre surtout du côté de nos hommes politiques, à qui il est inutile de rappeler, que le Sénégal promène ses pieds sur 750km de front maritime, sans compter les rives des fleuves. Ce n’est pas l’espace qui manque pour les sports de plage et aquatiques, pour le tourisme sportif.
De l’eau, du sable, des dunes, de la forêt, nous en avons à gogo pour offrir à nos jeunes, populations et touristes, des disciplines sportives aussi bien pour leur santé que pour l’économie et l’industrialisation enfin du sport sénégalais. J’oubliais le circuit de Sindia. Nos bitumes et pistes, pour les compétitions automobiles, le motocross, le cyclisme.
Finalement, qu’est-ce que nous n’avons pas ? Puisse les Lions de Boniface Ndong nous donner la même intensité à l’Afrobasket en cours au Rwanda.
Charles FAYE]]>