Les titres des quotidiens sur la troisième vague du coronavirus désormais installée dans notre pays indiquent si besoin en est que les médias sénégalais ont pris conscience du danger qui guette les populations, plus précisément selon la présidente de l’Association des femmes médecins Dr Isabelle Moreira du “tsunami” qui s’abattrait sur nous et emporterait beaucoup de vies si des mesures sérieuses et salutaires ne sont pas prises au niveau individuel, collectif et par les autorités sénégalaises. CORONAVIRUS – Seydou Guèye, coordonnateur de la communication du palais, fait bien de dire “(…) aujourd’hui, face au rebond, il faut engager à nouveau les mécanismes de responsabilisation individuelle et collective”, quand bien même seraient malvenus ces propos tenus en réponse à ceux qui soutiendraient que les tournées économiques du Président Macky Sall peuvent avoir des conséquences défavorables sur la pandémie, du fait des déplacements des foules d’une région à une autre. L’explication selon laquelle il n’y aurait pas de paradoxe “puisqu’au moment où les Sénégalais étaient réunis autour du président ou autour d’autres activités, on avait des chiffres qui étaient lourdement à la baisse” ne dit pas que la pandémie est déboutée du pays et ailleurs dans le monde pour que l’on se permette des libertés et qui plus est au plus haut niveau de l’Etat. Des conseils avisés auraient du être donnés au Président Macky Sall afin qu’il donna lui-même l’exemple et renonça à son projet. Ceci dit, on ne pourrait, sans preuve, le culpabiliser ou l’accuser, sans procéder à une étude sur l’évolution des statistiques de contaminations dans les régions justement visitées par le chef de l’Etat. Et de ce point de vue, nous rejoignons M. Guèye. De toute façon, le problème n’est pas là, contrairement à la troisième vague qui a pris ses quartiers dans les rangs de la jeunesse. A entendre les médecins, notamment le Dr Khardiata Diallo Mbaye dans l’émission “Allo Docteur” du 13 juillet sur “Sud FM”, il ne fait aucun doute que le corps médical redoute le pire pour notre pays. https://youtu.be/LE7ZRIrg8hc Aussi, est-il important pour chacun de nous et pour l’ensemble des leaders d’opinion de faciliter la tâche au gouvernement en anticipant sur les rendez-vous populaires qui pourraient transformer l’étendue du pays en un cluster en Afrique de l’Ouest. C’est en ce sens qu’il faut sensibiliser les Sénégalais sur la nécessité d’observer rigoureusement les gestes barrières dans les pointes de vente des moutons, voire limiter les voyages vers les maisons familiales dans les régions comme cela se fait à l’occasion de la tabaski. Les risques d’une propagation à grande échelle sont trop grands pour que nous n’avisions pas. Mieux vaut prévenir que guérir, même si l’on sait tous, qu’il sera difficile de vivre une autre fête du mouton dans les mêmes conditions qu’en 2020, mais la situation le recommande et nous devons en avoir conscience et savoir raison garder. Cité parmi les pays de l’Afrique de l’Ouest où la propagation est préoccupante, le Sénégal a besoin de mesures hardies et d’une conscience citoyenne forte et dynamique pour faire face à la situation afin d’épargner le plus grand nombre de ses jeunes de la contamination au variant Delta et probablement Lambda récemment découvert en Amérique. Nous n’avons plus le choix ! Maderpost ]]>
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