Après une froide radioscopie des récentes bouffées de violences perpétrées à Dakar dans plusieurs régions par des jeunes gens désorientés, désespérés et livrés à eux-mêmes, Dr Cheikh Omar Diallo propose une forte représentation des jeunesses du Sénégal dans les espaces d’expression, d’élaboration, de conception et de mise en oeuvre des politiques publiques.
POLITIQUE – Il milite ouvertement pour l’adoption d’une loi rendant obligatoire le quota des jeunes dans les instances de décisions nationales, régionales et locales. Soit par un projet de loi (initiative gouvernementale) soit par une proposition de loi (initiative législative).
Exposé des motifs
En dépit des efforts de politiques publiques et des avancées législatives marquées notamment par la Constitution du 22 janvier 2001 dont des articles précisent que : « L’État et les Collectivités publiques créent les conditions préalables qui garantissent l’éducation des enfants » (article 21) ; « L’État a le devoir et la charge de l’éducation et de la formation de la jeunesse » (article 22) ; « Chacun a le droit de travailler et le droit de prétendre à un emploi (article 25) ; force est de constater que les jeunes, de loin les plus nombreux, soit plus de 70% de la population restent pourtant ultra-minoritaires dans les institutions et assemblées électives dans lesquelles leur participation minime dans les prises de décisions est loin de correspondre à leur contribution nationale dans la marche du pays, soit en tant que potentiel de développement, soit en tant qu’accélérateur d’émergence et d’espérance.
Aussi, est-il apparu urgent et important, après les bouffées de violences engendrées lors des récentes manifestations, de prendre des mesures historiques, fortes et concrètes à l’effet de corriger dans des délais raisonnables, la sous-représentation des jeunes dans les instances gouvernementales, étatiques et les assemblées électives et semi-électives telles que l’Assemblée nationale, le Haut conseil des collectivités territoriales, le Conseil économique, social et environnemental, les conseils régionaux, départementaux et municipaux, en exigeant un quota obligatoire de 25 à 30% de candidatures des jeunes, hommes et femmes, dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives.
Telle est l’économie du présent plaidoyer que nous voudrions humblement soumettre au Président Macky Sall, aux députés et aux Sénégalais afin qu’ils l’examinent et l’approfondissent.
Article premier. – Un quota obligatoire de 25 à 30% des jeunes est institué au Sénégal dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives.
Art. 2. – Sont considérées comme jeunes, celles et ceux qui sont dans la tranche d’âge des 18 à 35 ans.
Art. 3. – Les listes de candidatures continueront d’être alternativement composées de personnes des deux sexes.
Lorsque le nombre de membres est impair, la parité s’applique au nombre pair immédiatement inférieur.
Les listes de candidatures doivent être conformes aux dispositions ci-dessus sous peine d’irrecevabilité.
Art. 4. – Les conditions d’application de la présente loi seront définies et précisées par décrets.
Art. 5. – La présente loi et ses décrets d’application seront insérés au Code électoral.
La présente loi abrogera toutes dispositions contraires.
Dr Cheikh Omar Diallo
Juriste, Docteur en Science Politique
Directeur de l’Ecole d’Art Oratoire et de Leadership
Expert et Formateur en Communication.
]]>
Please follow and like us: