Le chef de l’Etat Macky Sall, plaidant pour une vaccination massive qui permettrait d’immuniser les populations et de “réduire les risques d’infection’’ contre la propagation de la maladie à coronavirus, annonce qu’il va se faire vacciner le plutôt possible.
VACCIN-“Je vais me vacciner’’ le plutôt possible. “Je ne suis pas dans la cible première’’ mais en tant que président de la République, “je pense que je dois pouvoir être le premier à être vacciné”, a-t-il dit dans un entretien avec Radio France internationale (RFI).
Le président Sall a toutefois indiqué attendre du ministre de la Santé et de l’Action sociale “une transparence absolue” dans le processus de vaccination.
Concernant les rumeurs sur la non fiabilité supposée des vaccins ou leur supposé dangerosité, il a fait remarquer que cette situation “a créé une psychose non seulement en Afrique, mais aussi dans le monde entier”.
“Mieux vaut se faire vacciner que ne pas se faire vacciner”, a-t-il relevé, en soulignant que “le plus gros risque est que le vaccin ne soit pas efficace”.
“A la limite, on se prémunit. Les pays qui ont fait les plus grands bonds comme Israël, ont montré qu’avec un taux de vaccination élevé, on arrive à immuniser la population, à réduire les risques d’infection”, a indiqué le chef de l’Etat sénégalais.
Il a laissé entendre que l’acquisition par le Sénégal de ses premières doses de vaccin auprès de la firme chinoise Sinopharm se justifie par l’impossibilité dans laquelle le mécanisme Covax se trouvait d’en procurer aux pays qui comptait sur cette initiative internationale de groupement des achats coordonné par l’Alliance Gavi, sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
“Le vaccin chinois est le vaccin disponible que nous avons eu. Depuis la découverte des vaccins, nous nous sommes évertués” à travailler avec l’initiative COVAX, “mais nous avons constaté au moment où les pays développés ont commencé la vaccination, que l’initiative n’avait pas pu mobiliser les vaccins”, a-t-il expliqué.
“Encore que d’ici le mois de mars, on pense que les premières doses de COVAX pourront atterrir dans nos pays”, a poursuivi le chef de l’Etat sénégalais.
Il a dit que qu’il ne pouvait pas, en tant que président de la République, attendre plus que de raison l’arrivée des vaccins COVAX, ce qui l’a amené à explorer d’autres pistes.
Le Sénégal s’est alors résolu à développer “des initiatives au plan bilatéral avec tous les pays producteurs de vaccins ou avec les groupes pharmaceutiques, a indiqué le président Sall, signalant qu’il s’est aussi adressé à la Chine dans cette perspective.
“Finalement, nous avons pu acquérir ces doses avec Sinopharm, grâce aussi au soutien du président Xi Jinping. Je me suis adressé à la Russie et au président Poutine” de la même manière, a-t-il fait remarquer.
“Nous sommes en discussion pour pouvoir obtenir du Spoutnik V”, sans compter que “nous avons lancé des initiatives vers Johnson & Johnson, Pfizer. Ce n’est pas une question idéologique”, a précisé le président sénégalais, avant d’appeler les pays occidentaux à donner “une réponse à la demande pressante” de l’Afrique concernant l’accès aux vaccins.
Maderpost/APS
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