Le parfum sent bon entre le Mouvement des forces vives de la Casamance (Mfdc) et l’Etat du Sénégal. Edmond Bora, successeur d’Abdou Elinkine Diatta à la tête dudit mouvement, appelle l’Etat du Sénégal autour de la table de négociation afin de trouver une solution définitive à la crise casamançaise qui dure depuis des décennies. Il a fait face à la presse, ce mercredi à l’occasion de la 14ème anniversaire de la mort de l’abbé Diamacoune Senghor.
CRISE CASAMANCAISE – La lutte pour le retour définitif de la paix en Casamance franchie un nouveau palier. En effet, le leader du Mfdc est prêt à négocier avec l’Etat pour la restauration de la paix dans cette région touchée par des conflits depuis des décennies.
Selon lui, sa feuille de route après qu’il a été nommé à la tête de ce mouvement c’est de continuer à réclamer le retour de la paix dans le Sud du Sénégal comme, dit-il, le faisait son prédécesseur. “C’est un legs que Elinkine a laissé et nous comptons le perpétuer. La Casamance est prête pour la négociation”.
« Les autorités étatiques exigent une réunification de tout le mouvement avant d’entamer une négociation » dixit-il. Cette union, poursuit-il, n’est pas possible. « L’Unité du MFDC, on ne peut pas l’avoir comme on nous la demande. Nous avons plusieurs partis politiques au Sénégal et on ne leur demande pas de se réunir », a-t-il soutenu dans un premier temps avant de relativiser pour dire qu’en réalité il n’y a pas de scission au MFDC mais, plutôt des sections. « Nous parlons le même langage. Ce sera difficile de réunir toute la Casamance. Je pense qu’il y a un peu de mauvaise volonté de la part de l’Etat. Nous avons tout le temps demandé des négociations. Nous avons multiplié les appels au président de la République mais depuis lors c’est comme lettre morte » se désole-t-il. Toutefois, il exhorte les membres du MFDC de prôner la communication pacifique.
Maderpost / M.B.