Iran -Le guide suprême  Khamenei interdit les vaccins COVID-19 des Américains et des Britanniques

Vendredi, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a interdit à l’Iran d’importer les vaccins américains Pfizer-BioNTech ou britannique AstraZeneca COVID-19, reflet de la méfiance envers l’Occident. SANTE – Dans un discours télévisé, il a déclaré que l’importation de vaccins américains et britanniques était «interdite», se référant à l’augmentation du nombre de morts du virus dans les deux pays. «Je ne leur fais vraiment pas confiance», a déclaré Khamenei à propos de ces nations. «Parfois, ils veulent tester» leurs vaccins sur d’autres pays, ajoutant: «Je ne suis pas optimiste (pour) la France» non plus. L’Iran a eu du mal à endiguer la pire épidémie de virus au Moyen-Orient. La déclaration de Khamenei reflète des décennies de relations tendues entre l’Iran et l’Occident qui ne se sont pas atténuées dans les derniers jours de la présidence du président Donald Trump. Les inquiétudes ont été particulièrement vives dans les semaines qui ont précédé le premier anniversaire du meurtre américain d’un général iranien en Irak, le 3 janvier. Une série de mesures cette semaine est apparue visant à accroître l’influence de l’Iran avant que le démocrate Joseph Biden Jr. ne devienne président le 20 janvier. Lundi, l’Iran a commencé à enrichir de l’uranium à des niveaux jamais vus depuis son accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales. Sous Trump, les États-Unis se sont retirés de l’accord en 2018 et ont réimposé les sanctions contre l’Iran, déclenchant une série d’incidents en escalade. Biden a soutenu l’accord avec quelques réserves et devrait essayer de ramener l’Iran en conformité avec celui-ci. Il devrait également essayer d’élargir le pacte pour résoudre les problèmes non nucléaires. Lors de son discours de 50 minutes vendredi, Khamenei a abordé la transition du pouvoir aux États-Unis en se moquant de la politique américaine après qu’une violente foule fidèle à Trump a envahi le bâtiment du Capitole à Washington. «C’est leur démocratie; c’est la situation de leurs élections », a déclaré Khamenei, avec un sourire narquois, lors de son discours. Il a suggéré que les États-Unis étaient remboursés pour avoir provoqué des tensions en Iran en 2009 après son élection. Khamenei a également déclaré que l’Occident devrait mettre fin aux sanctions «hostiles et traîtres» contre l’Iran et a soutenu l’influence régionale de l’Iran et son programme de missiles. Vendredi également, la télévision d’État iranienne a montré des tunnels souterrains et des dépôts de missiles dans le sud du pays près du détroit stratégique d’Ormuz. L’Iran a longtemps insisté sur le fait que son programme nucléaire était pacifique. À propos du virus, des responsables iraniens ont précédemment déclaré que l’importation du vaccin Pfizer, qui doit être expédié et stocké à moins 70 degrés Celsius (moins 94 degrés Fahrenheit), pose des défis logistiques majeurs pour l’Iran. L’Iran a eu du mal à endiguer la pire épidémie de virus au Moyen-Orient, qui a infecté près de 1,3 million de personnes et tué près de 56000 personnes. Khamenei, cependant, a autorisé vendredi l’importation de vaccins en provenance d’autres endroits «sûrs» et continue de soutenir les efforts de l’Iran pour produire un vaccin. Le comté a commencé à tester ses vaccins sur les humains en décembre. Le produit devrait arriver sur le marché local au printemps.

Les extrémistes iraniens se sont longtemps opposés aux vaccins fabriqués aux États-Unis. En décembre, les gardiens de la révolution iraniens ont rejeté totalement l’utilisation de vaccins fabriqués à l’étranger. Le général Mohammad Reza Naghdi a déclaré que la Garde «ne recommande l’injection d’aucun vaccin étranger» candidats basés sur du matériel génétique connu sous le nom d’ARN messager, qui contient les instructions pour que les cellules fabriquent des protéines.

Les autorités ont alors déclaré que les bienfaiteurs basés aux États-Unis prévoyaient de déployer des dizaines de milliers de coronavirus Pfizer-BioNTech en Iran. L’Iran conserve les routes vers les vaccins malgré les sanctions, notamment grâce à sa participation à COVAX. Les banques internationales et les institutions financières hésitent à traiter avec l’Iran par crainte des sanctions américaines. Maderpost/ La Minute